« Dans le junior, ce sont des cycles de quatre ans », entend-on souvent. Est-ce vrai ou pas? Survol des 10 dernières années dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
Pour ce faire, on s’est attardé attardé aux équipes qui se sont rendues en demi-finale, en finale et qui ont remporté la coupe du Président (dorénavant appelé le trophée Gilles-Courteau).
Il n’y a pas eu de séries en 2020, donc le recensement se fait à partir des séries 2012.
Depuis, signe de la grande parité dans la LHJMQ, 8 clubs différents sur 18 ont remporté le championnat des séries, 12 clubs ont pris part à la finale et 16 équipes à la ronde demi-finale.
Voici le portrait, en commençant par le positif
Titres
2: Rouyn-Noranda et Saint-John
1: Shawinigan, Victoriaville, Acadie-Bathurst, Rimouski, Val-d’Or et Halifax
Finales
2: Shawinigan, Val-d’Or, Rouyn-Noranda, Halifax, Blainville-Boisbriand, Saint-John, Rimouski, Baie-Comeau
1: Charlottetown, Victoriaville, Acadie-Bathurst et Québec
Demi-finales
4: Charlottetown, Halifax et Blainville-Boisbriand
3: Chicoutimi, Val-d’Or, Rouyn-Noranda, Rimouski et Saint-John
2: Québec, Shawinigan, Victoriaville, Moncton et Baie-Comeau
1: Sherbrooke, Drummondville et Acadie-Bathurst
Maintenant, le « négatif »
Aucun titre (10 clubs)
Baie-Comeau, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Cap-Breton, Charlottetown, Chicoutimi, Moncton, Drummondville et Blainville-Boisbriand
Aucune finale (6 clubs)
Sherbrooke, Gatineau, Cap-Breton, Chicoutimi, Moncton et Drummondville
Aucune demi-finale (2 clubs)
Gatineau et Cap-Breton

- On peut donc en conclure que depuis 2012, les deux pires clubs de la LHJMQ sont Gatineau et Cap-Breton, car ce sont les deux seuls qui n’ont pris part à aucune demi-finale.
- Les Olympiques ont toutefois repris leurs lettres de noblesse depuis l’arrivée de Louis Robitaille comme directeur général et entraîneur-chef. Ils occupent présentement le quatrième rang du classement général avec un rendement de ,722 (36-12-6) et seront à surveiller en séries.
- Outre Gatineau et le Cap-Breton, Sherbrooke, Chicoutimi, Moncton et Drummondville n’ont participé à aucune finale depuis 10 ans. Le Phoenix y aurait peut-être participé en 2020, après avoir compilé un dossier de 51-8-4 en saison régulière, mais les séries ont été annulées en raison de la COVID-19. Cette année, Sherbrooke est troisième dans la ligue avec une fiche de ,736 (38-12-5).
- Avec deux championnats depuis 10 ans, Rouyn-Noranda et Saint-John doivent automatiquement être classés parmi les meilleurs programmes de la LHJMQ. Même chose pour Shawinigan, Val-d’Or, Halifax et Rimouski, les quatre autres clubs à compter deux demi-finales et un titre.
- Victoriaville et Acadie–Bathurst ont eux aussi triomphé depuis 10 ans, mais ils n’ont pris part qu’à une finale, contrairement aux autres « puissances ».

- Au rayon des équipes qui attendent toujours, mentionnons Charlottetown et Blainville–Boisbriand. Les deux clubs ont pris part à quatre demi-finales depuis 2012 — un sommet dans la ligue avec Halifax — mais n’ont jamais rien gagné. Charlottetown est allée une seule fois en finale, contrairement à deux pour BLB.
- Une autre équipe dont la patience s’effrite: Chicoutimi. Quatre clubs ont joué trois fois en demi-finale depuis 2012: Chicoutimi, Val-d’Or, Rimouski et Saint-John. Du lot, seuls les Saguenéens n’ont pas remporté la coupe du Président.
- On parle souvent des « gros moyens » des Remparts et des Wildcats, qui jouent dans des arénas qui font l’envie de plusieurs clubs. Aussi « riches » soient-ils, ces deux clubs n’ont rien gagné depuis 10 ans. Québec est allé une fois en finale et deux fois en demi-finale. Le plus loin que Moncton est allée, c’est deux fois en demi-finale.