Le 31 juillet 2000, le Lightning de Tampa Bay effectue une signature qui passe presque inaperçue : celle de Martin St-Louis, un attaquant de 25 ans non repêché, laissé libre par les Flames de Calgary.
À Calgary, St-Louis avait surtout été utilisé dans un rôle défensif. En deux saisons, il n’avait récolté que 20 points (4 buts, 16 passes) en 69 matchs, mais à Tampa, on lui confie un rôle offensif et il saisit sa chance avec éclat.
Dès sa première saison complète, il dépasse largement ses statistiques précédentes. En 2002-2003, il inscrit 30 buts. Puis, en 2003-2004, il connaît une saison historique : il remporte le trophée Art Ross (meilleur pointeur), le trophée Hart(joueur le plus utile à son équipe) et le trophée Ted Lindsay (meilleur joueur selon ses pairs), tout en menant le Lightning à la conquête de la Coupe Stanley pour la toute première fois de son histoire.
St-Louis atteint des sommets personnels en 2006-2007 avec une saison de 43 buts et 102 points. Lors de la saison écourtée par le lock-out en 2012-2013, il remporte une deuxième fois le trophée Art Ross grâce à une récolte de 60 points en 48 matchs.
En 2014, le Lightning l’échange aux Rangers de New York, où il joue un rôle crucial dans leur parcours jusqu’en finale de la Coupe Stanley, perdue en cinq matchs contre les Kings de Los Angeles. Il prend sa retraite un an plus tard, après une carrière de 1 033 points (391 buts, 642 passes) en 1 134 matchs dans la LNH.
En 2018, l’histoire de Martin St-Louis trouve une consécration méritée : il est intronisé au Temple de la renommée du hockey. Une carrière exceptionnelle pour un joueur que plusieurs avaient sous-estimé.
