Pour une deuxième année d’affilée, les Oilers d’Edmonton se sont trouvés du côté perdant en finale de la Coupe Stanley. Ciel, Corey Perry portait-il malchance à la bande de Connor McDavid?
Plus sérieusement, la qualité des gardiens fait encore jaser dans la Oilers Nation et l’un des deux hommes masqués souhaite tourner la page pour mieux regarder de l’avant.
«De revivre cette expérience une deuxième fois, c’est évidemment dévastateur, mais pouvoir dire qu’on l’a vécue, ça aide à s’en remettre plus vite, a déclaré Stuart Skinner au site officiel de la LNH avant de participer à un tournoi de golf à Calgary, samedi.
«Simplement parce qu’il faut reprendre l’entraînement et tout recommencer.»
Skinner n’a gagné qu’un seul match face aux Panthers de la Floride, mais il a accordé trois buts. Sa séquence de cinq victoires en séries a ainsi pris fin.
Les Floridiens ont encore triomphé et pendant qu’ils abreuvaient tout Fort Lauderdale, les Oilers ruminaient.
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Skinner croit qu’un été plus court permet d’arriver dans une meilleure forme au camp pour entamer la saison. Il faut évidemment que les maux soient guéris, tant ceux au corps que ceux qui ébranlent l’orgueil.
Il a recommencé à patiner au début du mois à Kelowna, en Colombie-Britannique, pour s’y remettre.
«Le simple fait de pouvoir lâcher prise et mettre le hockey de côté pendant quelques semaines, tout en ressentant l’excitation de revenir sur la glace et de se remettre au travail, c’est ce que j’ai ressenti. C’était difficile de rester aussi longtemps à l’écart, mais c’est très bon signe. Ça veut dire qu’on aime vraiment ce sport, et je suis vraiment excité d’être de retour sur la glace.»
Sept défenseurs joueront devant Skinner ou son auxiliaire Calvin Pickard, cette saison. Parmi les ajouts à l’attaque, ils ont recruté le vétéran Andrew Mangiapane, un ancien marqueur de 35 buts avec les Flames, et l’un des plus beaux espoirs disponibles en Isaac Howard, gagnant du Hobey-Baker.
Malgré le départ d’Evander Kane, il ne faut pas exclure une troisième présence en finale des Oilers au printemps 2026.
Du moins, Skinner est optimiste que ce scénario peut se concrétiser.
«Absolument, c’est notre objectif, assure-t-il. Il faut pouvoir se refaire une santé. Évidemment, nous avons perdu des joueurs, et c’est toujours la difficulté du métier : on crée de belles relations, de belles amitiés, et puis on les échange ou on les signe ailleurs.
«Ça fait partie du métier. On apprend ça chez les juniors, quand on se fait de bons amis et qu’on est échangé. On est tous passés par là, et c’est difficile, mais on va créer de nouvelles amitiés et de belles relations. C’est un autre aspect formidable du sport.»
Skinner a une motivation encore plus grande pour aspirer aux grand honneurs : il écoulera la dernière année de son contrat de 7,8 millions $ en 2025-2026. Il en sera à sa quatrième saison consécutive avec les Oilers.
Bilan lors de ces quatre ans : deux finales, une nomination au trophée Calder et beaucoup de montagnes russes.
«Il s’est passé beaucoup de choses en si peu de temps, admet-il. Si vous m’aviez dit ça il y a sept ans, je vous aurais dit que vous étiez fou.
«Je trouve ça génial d’être dans la position où je suis et de pouvoir faire ce que j’ai fait avec un groupe de gars formidables.»