Allons-y d’entrée de jeu en répondant à l’interrogation: non, ce n’est pas la faute à Kirby Dach. La faute peut toutefois nous revenir, puisque, comme partisans passionnés et journalistes engagés, on en a mis énormément sur les épaules du numéro 77. Comment placer une pression aussi énorme sur un jeune homme de seulement 23 ans, qui plus est, effectuait un retour après une année sur les lignes de côté?
Il demeure certes une pierre angulaire pour le futur de la concession montréalaise, mais la patience est de mise dans son cas. Dach déborde de talent… mais aussi de rouille sur les articulations. Retrouver son synchronisme à la suite d’une grave blessure au genou, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Chaque individu à son propre processus, tout comme un athlète professionnel qui revient à la suite d’une blessure.
Comme l’a sagement souligné Alexandre Gascon (Radio-Canada), ce début laborieux de Dach figure sur la liste des situations logiques chez les Canadiens de Montréal:
«Il n’y a rien d’étonnant dans le début de saison difficile de Kirby Dach. Une période d’inactivité de 18 mois, à l’exception de deux matchs joués en octobre 2023, ne peut que freiner l’élan d’un jeune centre de 23 ans.»
Martin St-Louis a fait la bonne affaire en retirant le poste de deuxième pivot des mains de Dach, pour quelque temps, afin de le greffer au duo Caufield-Suzuki. Ainsi, le numéro 77 a sans doute renoué avec sa confiance, ses repères, grâce à une pression moindre.
Jouer à l’aile, c’est moins de responsabilités. Jouer comme troisième arme d’un trio, c’est également moins lourd que d’être l’arme principale d’une combinaison. Disons que, grâce à l’intelligence de Saint-Louis et aux aptitudes de Cole Caufield et de Nick Suzuki, Dach pourrait retrouver le portrait qu’on s’est fait de lui.
