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« C’est un clash dans notre culture. » – Denis Gauthier

Alors que la saison des Canadiens de Montréal s’est conclue mercredi dernier, l’heure était au bilan pour les joueurs et la direction de l’équipe. En mêlée de presse, plusieurs hockeyeurs ont pris la parole, mais l’un d’eux a particulièrement retenu l’attention : Patrik Laine.

L’attaquant finlandais a connu une campagne en demi-teinte, cumulant 33 points en 52 matchs. Une production respectable sur le plan offensif, mais ternie par un manque d’engagement. Ce manque a été si criant que certains partisans et observateurs, frustrés par ses performances, ont exprimé le souhait de ne plus jamais le revoir porter l’uniforme de la Sainte-Flanelle.

Or, plusieurs semblent avoir négligé un élément clé dans l’évaluation de son rendement : Laine est arrivé à Montréal après une longue absence, causée par des blessures physiques et des enjeux de santé mentale. Le principal intéressé, lors de son point de presse, a confié avoir été satisfait de ce qu’il a accompli, compte tenu de son long chemin de retour au jeu. Il a également souligné que la métropole, ses partisans et l’environnement du club lui avaient redonné goût au hockey.

De leur côté, Kent Hughes et Jeff Gorton ont salué sa contribution, la qualifiant de déterminante dans l’accession de l’équipe aux séries éliminatoires. Bref, malgré les critiques, son arrivée a eu des effets positifs sur le rendement global du Tricolore.

L’ancien défenseur et analyste Denis Gauthier abonde en ce sens, tout en émettant certaines réserves quant à l’avenir de Laine avec l’organisation. Il ne préconise pas un rachat de contrat, mais estime que le joueur ne devrait pas faire partie des plans à long terme.

« Est-ce qu’il cadre avec notre culture? […] Au dernier rang du Canadien présentement, qui vient parmi les joueurs au niveau de la compétition, pour moi, c’est Patrik Laine. C’est un clash dans notre culture. Dans un monde idéal, on va trouver une façon de l’inclure, de le bouger, de peut-être d’avoir une transaction. Je ne pense pas qu’on va le racheter, on va vivre avec un an au pire des pires. » – Denis Gauthier

Malgré ses lacunes, Laine a contribué au succès du groupe dans un contexte loin d’être favorable pour lui. Peut-être qu’un été complet d’entraînement lui permettra d’arriver au camp à l’automne dans de meilleures dispositions, prêt à démontrer qu’il peut, lui aussi, s’aligner avec l’identité compétitive du CH.

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