Peut-être que c’est passé un peu sous le radar en raison des acquisitions de qualité réalisées par Kent Hughes, mais les Canadiens de Montréal ont perdu des éléments clés sur leurs unités spéciales, en fait, sur le désavantage numérique. Le départ de Joel Armia et de Christian Dvorak à l’ouverture du marché des joueurs autonomes, combiné à la retraite de David Savard, a laissé de véritables vides que l’organisation devra combler d’ici la prochaine saison.
Pour amorcer l’exercice, tout porte à croire que ces postes seront pourvus à l’interne, avec les athlètes déjà sous la main de Martin St-Louis. L’entraîneur-chef devra identifier, au sein de son alignement, des patineurs capables de relever ce défi ou prêts à développer certains aspects de leur jeu, à l’image de Josh Anderson l’an dernier. Rappelons qu’avant la campagne 2024-2025, le numéro 17 n’avait totalisé que 99 minutes 16 secondes lors de situations avec un homme en moins en quatre saisons avec le Bleu-Blanc-Rouge. L’an passé seulement, il a ajouté 141 minutes 12 secondes à cette statistique, excellant dans cette phase du jeu.
Cela dit, parmi les nouveaux venus, un joueur semble posséder les atouts pour s’imposer dès le départ dans cette facette du jeu : Zachary Bolduc. L’attaquant de 22 ans estime disposer des qualités requises pour apporter une contribution immédiate en désavantage numérique, comme il l’a confié à Simon-Olivier Lorange de La Presse.
« Je veux aider le Canadien à être une meilleure équipe, que ce soit à cinq contre cinq, en avantage numérique ou en désavantage numérique. […] Je n’ai jamais vraiment eu la chance de jouer en désavantage, mais je suis intelligent et je vois bien le jeu. C’est quelque chose que je pourrais ajouter à mon coffre à outils. Je vais arriver avec cette mentalité-là. » – Zachary Bolduc
Reste à voir si Bolduc effectuera cette transition vers un rôle plus défensif sur les unités spéciales. Sur papier, il semble avoir les atouts pour y réussir. Toutefois, seul le camp d’entraînement le confirmera, puisqu’après tout, l’ailier n’a disputé que 21 secondes en infériorité numérique en 72 matchs la saison dernière – et seulement 26 en carrière.