Kent Hughes a accompli un boulot remarquable depuis qu’il s’est amené à titre de directeur général des Canadiens de Montréal. Qu’on apprécie ou non son style, il est difficile de nier ses succès. À partir du moment où il a pris les rênes de l’équipe en 2022, il a enchaîné les décisions stratégiques et posé les fondations d’une formation solide. Son travail a été si concluant que, l’an dernier, le Tricolore a réussi à se qualifier pour les séries éliminatoires malgré les blessures et certaines lacunes dans l’alignement, un exploit qui surpassait les attentes pour le club alors en reconstruction.
Bien qu’il ne soit en poste que depuis trois ans, plusieurs experts saluent déjà son impact et le comparent aux grands noms ayant conduit l’organisation montréalaise par le passé. Dans son balado The Sick Podcast, Tony Marinaro a souligné l’importance du travail de Hughes.
« Je pense que c’est le directeur général le plus brillant que les Canadiens ont eu depuis Serge Savard. […] Kent a, selon moi, les compétences, la connaissance, le savoir-faire, l’équipe autour de lui et le potentiel pour devenir l’un des meilleurs directeurs généraux des Canadiens de Montréal depuis longtemps. » – Tony Marinaro
Au-delà de sa capacité à conclure des ententes avantageuses avec les joueurs et à orchestrer des échanges judicieux avec ses homologues de la Ligue nationale de hockey (LNH), Hughes maîtrise un aspect clé du hockey moderne : le respect des joueurs. Comme le souligne Brian Wilde, lui et Martin St-Louis ont su créer un environnement qui favorise l’épanouissement et la performance de leurs protégés.
« Il comprend que nous sommes en 2025. Il a une très bonne compréhension de ce qu’un jeune joueur attend de sa carrière professionnelle. […] C’est un monde totalement différent. Lui et Martin St-Louis font partie d’une nouvelle génération qui comprend que le respect fait partie de l’équation et que, sans lui, les joueurs ne donneront pas le meilleur d’eux-mêmes. Il sait comment atteindre la majorité des joueurs, même depuis son rôle de directeur général. » – Brian Wilde
Cela dit, pour rivaliser avec Serge Savard dans la hiérarchie des DG du CH, Kent Hughes aura encore de grands défis à relever. Même si le parcours de l’homme de 55 ans est impressionnant jusqu’à présent, il devra mener le Tricolore jusqu’à la Terre promise, comme Savard l’avait fait à deux reprises en 1986 et en 1993.
