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Coupe Stanley et plafond salarial : à qui la faute, vraiment?

Les Panthers de la Floride viennent tout juste d’inscrire leur nom dans l’histoire en remportant une deuxième Coupe Stanley consécutive. Pourtant, au-delà des célébrations, une réalité dérangeante persiste : lors du match décisif de la finale, la formation alignée par les Panthers valait, selon les calculs de PuckPedia, 93 millions de dollars —soit 5 millions de plus que le plafond salarial de la LNH, établi à 88 millions.

Un écart qui, en apparence, viole les règles, Cependant, en séries éliminatoires, le plafond salarial n’existe tout simplement pas. Ce détail technique, connu mais souvent critiqué, permet aux équipes de réintégrer des joueurs longtemps blessés comme Matthew Tkachuk (9,5 M$),  juste à temps pour les séries, sans que leur salaire n’affecte la masse salariale. Pour ce faire, les équipes mettent leurs joueurs sur la liste de blessés à long terme (LTIR) et les enlèvent une fois rendus en série. Résultat? Une équipe théoriquement trop chère pour exister en saison régulière peut devenir parfaitement légale en séries. Les Oilers, eux, alignaient une équipe valant 80,6 M$ lors du même match. Près de 13 millions de différence.

Est-ce que cela retire du mérite à la victoire des Panthers? Pas nécessairement. Après tout, ils ont respecté les règles… telles qu’elles sont. Et ils ne sont pas les premiers à en profiter. Les champions de 2021, le Lightning de Tampa Bay, avaient aussi été pointés du doigt pour un dépassement d’environ 18 M$ en séries. En 2023, Les Golden Knights de Las Vegas étaient quant à eux à un dépassement d’environ 14 M$ lorsqu’ils ont soulevé la coupe. Alors, le problème n’est peut-être pas les équipes, mais bien le règlement.

La LNH promet que cela changera bientôt. Dès la saison 2026-2027, une nouvelle convention collective imposera un plafond salarial en séries, basé sur les joueurs réellement habillés pour chaque match. Mais cette réforme suffira-t-elle?

L’histoire récente du hockey nous apprend une chose : là où il y a une faille, il y a une stratégie. Les équipes qui veulent gagner et qui en ont les moyens, trouveront toujours une façon de manœuvrer à la limite (ou juste au-delà) des règles. L’esprit de compétition pousse à l’optimisation maximale du système, quitte à le tordre.

Alors, à qui la faute? Aux équipes qui profitent des failles du régime Bettman, qui ont simplement joué selon les règles du jeu? Ou à la LNH, qui tarde à refermer les brèches dans son système? 

La nouvelle convention collective apportera peut-être une réponse. Mais une seule chose est certaine : les controverses du plafond salarial continueront de faire couler beaucoup d’encre.

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