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Plus que quelques heures avant le match le plus important de la dernière décennie. Le Canada croisera le fer avec les États-Unis dans un duel épique opposant deux puissances du hockey mondial. Il s’agira de la première finale d’une compétition « best on best » depuis les Jeux olympiques de 2010 à Vancouver, où l’Unifolié l’avait emporté en prolongation grâce au « Golden Goal » de Sidney Crosby. Tous les amateurs de hockey se souviennent précisément où ils étaient lorsque le numéro 87 a fait vibrer les cordages face à Ryan Miller.

Jeudi, Crosby aura une nouvelle fois l’occasion de soulever les partisans canadiens avec une autre prestation magistrale contre les Américains.

Dans l’attente de la mise au jeu initiale, j’ai sondé mon collègue et ancien de la Ligue nationale de hockey (LNH), Éric Bélanger, afin de savoir ce que cela représentait de faire face à celui que plusieurs considèrent comme le compétiteur ultime du circuit Bettman. Même s’il ne l’a pas affronté à de nombreuses reprises, chaque duel entre les deux produits de l’Océanic de Rimouski demeure gravé dans sa mémoire.

« J’avais joué à Rimouski, lui [Crosby] aussi. Je connaissais sa réputation. Moi, j’étais du genre à être dans ses culottes à chaque présence. Je prenais beaucoup de mises en jeu contre lui, et je sais que ça le frustrait. À l’époque, il était orgueilleux et voulait toutes les gagner. » – Éric Bélanger

Il a admis qu’il était probablement plus simple de perturber Sid à ses débuts qu’aujourd’hui, son éthique de travail et son insatiable désir de vaincre l’ayant transformé en l’un des plus grands joueurs à avoir foulé les patinoires de la LNH.

« Il était plus facile à déranger à l’époque. Il a appris avec les années. » – Éric Bélanger

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Avec humour, je lui ai demandé s’il se considérait comme l’une des raisons derrière l’excellence de Crosby, lui ayant rendu la vie difficile dans ses jeunes années. Belly a rejeté l’idée d’un ton amusé.

« Non, du tout. C’est un compétiteur, il n’aimait pas perdre. À chaque présence, à chaque mise en jeu, il voulait faire la différence. C’est un leader exceptionnel. » – Éric Bélanger

Le sujet de la Confrontation des 4 nations est également venu sur la table. Bien qu’il n’ait jamais affronté Capitaine Canada en éliminatoires dans la LNH, l’ancien choix de quatrième ronde en 1996 a toujours remarqué que le natif de Cole Harbour élevait encore davantage son niveau de jeu lorsque l’enjeu était maximal.

« En séries, il monte d’une coche. Même s’il ne figure pas sur la feuille de pointage, il trouve toujours un moyen d’avoir un impact, que ce soit défensivement, sur les mises en jeu ou en créant des occasions de marquer. Il maîtrise tous les petits détails qui permettent à son équipe de gagner. Ce n’est pas pour rien qu’il est encore dans l’élite de la LNH à 37 ans. » – Éric Bélanger

Le témoignage de Belly vient s’ajouter aux nombreux éloges adressés à Crosby ces derniers jours. Le match de jeudi représentera une nouvelle opportunité pour lui d’écrire une autre page de sa légende.

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