Lorsqu’il a été sélectionné en février pour faire partie du trio de gardiens d’Équipe Canada en vue de la Confrontation des 4 Nations, certains observateurs ont affirmé que Samuel Montembeault n’avait obtenu sa place que par défaut, en raison de l’absence d’un autre joueur québécois dans la formation. Selon eux, cette décision visait avant tout à satisfaire les partisans de la Belle Province, et non à récompenser ses performances sur la glace.
Or, la semaine dernière, Hockey Canada a dévoilé la liste des athlètes invités au camp d’orientation en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2026, et le cerbère des Canadiens de Montréal figure une fois de plus parmi les trois portiers retenus. Si plusieurs estiment qu’il mérite désormais sa place, d’autres continuent de croire qu’il s’agit d’un choix motivé par des considérations identitaires. Selon cette logique, l’absence de représentants québécois nuirait à l’image inclusive de l’équipe.
Le journaliste Steve Simmons, du Toronto Sun, a d’ailleurs ravivé le débat en remettant ouvertement en doute les qualités du gardien de 28 ans dimanche.
« Montembeault est un Canadien français, ce qui aide ses chances à devenir le troisième gardien. » – Steve Simmons
"Montembeault is French Canadian, which helps his chances of being the third goalie."@simmonssteve on why #GoHabsGo goalie Samuel Montembeault could make the Canadian Olympic team. With all due respect, Steve, that's disrespecting Montembeault.@sickpodnhl @thesickpodcasts https://t.co/CpdhzqL1pf
— Jimmy Murphy (@MurphysLaw74) August 4, 2025
Une déclaration qui ne laisse aucun doute sur le peu de confiance qu’accorde Simmons au Québécois. Pourtant, ce dernier a largement contribué à la qualification in extremis du Tricolore pour les séries éliminatoires, livrant plusieurs performances clés dans les moments décisifs de la saison.
Ce n’est pas la première fois que sa présence dans l’entourage d’Équipe Canada est perçue comme injustifiée. En décembre 2024, John Shannon, du Edmonton Journal, tenait des propos semblables à ceux de Simmons. Il affirmait que la sélection du natif de Bécancour était avant tout politique.
« On n’en parle pas beaucoup, mais c’est de Hockey Canada qu’il s’agit. Et je sais que ce n’est pas un sujet souvent abordé en Alberta, mais, si vous regardez le ratio de joueurs francophones par rapport aux anglophones dans l’équipe canadienne, je pense qu’ils n’avaient pas le choix d’inclure Samuel Montembeault dans l’alignement. […] Je crois que tout ce qui touche Hockey Canada comporte une part de politique. Ce n’est pas une critique envers Montembeault. C’est un bon gardien. Mais quand je regarde cette liste, je compte les joueurs provenant de l’Ontario, des Maritimes, de l’Ouest… et je ne vois réellement qu’un seul joueur venant du Québec. » – John Shannon