
Le 3 juin 1993, lors du deuxième match de la finale de la Coupe Stanley, le défenseur des Canadiens de Montréal, Éric Desjardins, a marqué l’histoire en devenant le premier brigadier à inscrire un tour du chapeau en finale. Plus de 30 ans plus tard, il demeure le seul à avoir accompli cet exploit en éliminatoires à ce stade ultime.
Au moment des faits, le Tricolore tirait de l’arrière 0-1 dans la confrontation face aux Kings de Los Angeles. Il était donc crucial d’égaliser, puisque retourner en Californie avec un déficit de 0-2 aurait considérablement compliqué les chances de soulever la coupe.
Portés par la performance exceptionnelle de Desjardins, les Canadiens ont nivelé la série 1-1 en signant un gain de 3-2 en prolongation contre Wayne Gretzky et sa bande.
Cette rencontre est aussi passée à l’histoire en raison d’un moment clé : la pénalité imposée à Marty McSorley pour usage d’un bâton illégal. Alors qu’il ne restait que 1:45 à écouler au temps réglementaire et que Montréal accusait un retard d’un but, l’entraîneur-chef Jacques Demers a demandé à l’arbitre Kerry Fraser de vérifier la courbure du bâton du défenseur ontarien. Fraser a confirmé l’infraction, donnant ainsi l’occasion au CH de créer l’égalité à 1:13 de la fin.
Montréal, par l’entremise d’Éric Desjardins, a ensuite scellé l’issue du match en prolongation, amorçant une séquence de quatre victoires consécutives qui a mené l’équipe à sa 24e conquête de la Coupe Stanley – un sommet qui n’a toujours pas été égalé dans l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH).