Il y a 37 ans, un échange majeur entre les Oilers d’Edmonton et les Kings de Los Angeles a secoué le monde du hockey et marqué à jamais l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH). Le 9 août 1988, Wayne Gretzky, capitaine emblématique et visage de la dynastie albertaine, a été transféré aux Kings, accompagné du centre Mike Krushelnyski et du défenseur Marty McSorley. En retour, Edmonton a obtenu l’attaquant Jimmy Carson, l’espoir Martin Gélinas, des choix de premier tour aux repêchages 1989, 1991 et 1993, ainsi qu’une somme de 15 millions de dollars.
Cet échange sans précédent a bouleversé les règles du marché des transactions. Jusqu’alors, certains noms étaient considérés comme intouchables. Mais avec le départ du numéro 99 pour la Californie, cette idée a été remise en question. Tel que le dit maintenant si bien l’adage : « Si Wayne Gretzky peut être échangé, alors aucun joueur n’est à l’abri. »
Voir le plus grand athlète de l’histoire de la LNH changer d’appartenance, alors qu’il venait de remporter quatre Coupes Stanley en cinq ans, paraissait inimaginable. À seulement 27 ans, La Merveille cumulait déjà 1669 points en 696 rencontres.
De nombreux partisans des Oilers se sont sentis trahis, et cet événement est perçu comme la fin d’une époque glorieuse à Edmonton. Gretzky lui-même a été profondément affecté, s’effondrant en larmes lors de la conférence de presse et peinant à s’adresser aux journalistes.

Si l’échange a suscité déception et colère en Alberta, il a, en revanche, fait exploser la popularité du hockey à Los Angeles, un marché jusqu’alors considéré comme non traditionnel. Cet épisode a véritablement transformé la diffusion et l’intérêt pour ce sport aux États-Unis.
Sous le maillot des Kings, Gretzky a continué à battre plusieurs records individuels. Cela dit, malgré son talent exceptionnel, il n’a jamais réussi à remporter de nouveau les grands honneurs. Que ce soit à Los Angeles, avec les Blues de Saint-Louis ou, plus tard les Rangers de New York, il a brillé sans toutefois mener les siens à la terre promise. À la suite de son départ, les Oilers, eux, ont décroché une cinquième et dernière Coupe Stanley en 1989-1990.