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La nouvelle convention collective de la LNH : un coup dur pour les équipes canadiennes

Les ajustements récents apportés à la convention collective de la LNH ont de profondes répercussions sur la gestion des salaires, les échanges et les stratégies contractuelles, et ils risquent surtout de compliquer la tâche des clubs canadiens.

Réduction des options de rétention salariale

La ligue interdit désormais la rétention salariale en série : une franchise ne peut retenir une portion de salaire sur un contrat deux fois de suite avant un délai de 75 jours de saison régulière — délai qui ne compte pas les périodes hors saison. Résultat : les échanges complexes impliquant des tiers et conçus pour alléger la masse salariale risquent de s’effondrer. Selon une source du RG.org, qui s’est entretenue avec Marco D’Amico, cela “va rendre les choses compliquées” et obligera les équipes à faire preuve de créativité. Les clubs intermédiaires qui jouaient ce rôle seront désavantagés.

Plafond aux primes et aux bonus à la signature

Désormais, les primes à la signature et aux performances ne peuvent dépasser 60 % de la rémunération totale d’un contrat. Ce changement frappe particulièrement les clubs de provinces à forte fiscalité (Ontario, Québec), car ceux-ci avaient l’habitude de contourner les impôts élevés en offrant de grosses primes à la signature avec une exonération partielle aux États‑Unis. Par exemple, Auston Matthews reçoit en 2025‑2026 à peine 775 000 $ de salaire de base, mais environ 14,4 M$ en primes — mécanisme désormais restreint. 

Fin des contrats surchargés en début de carrière

Les contrats dits « front-loaded », concentrant une part importante de la rémunération dans les premières années, sont désormais limités. La différence annuelle maximale est fixée à ±20 % du salaire de l’année précédente. Cette contrainte interdit les manipulations budgétaires utilisées pour réduire l’impact salarial en début de contrat. Les équipes devront donc choisir des approches plus équilibrées.

Les récents changements à la convention collective de la LNH compliquent la tâche des équipes canadiennes. Des outils essentiels pour compenser les impôts élevés sont écartés, ce qui nuit au recrutement. Jeff Gorton se veut rassurant, mais la flexibilité reste du côté des équipes américaines, surtout celles situées dans des États sans impôts. Résultat : un marché des échanges plus rigide et une concurrence accrue pour attirer les vedettes.

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