Quand les joueurs du Canadien sautent sur la glace, ils veulent gagner. Et c’est normal. C’est dans la l’ADN de tout athlète. Les professionnels, du moins.
Et quand Martin St-Louis prend place derrière le banc, lui aussi, il veut gagner.
Les entraîneurs et les joueurs n’en ont rien à faire de Connor Bedard ou de repêcher Top 3 ou Top 5.
Ils veulent gagner. Certains d’entre eux veulent aussi augmenter leur valeur en vue d’un prochain contrat, à Montréal ou ailleurs.
On l’a vu, en fin de semaine: transportés par une foule qui était « dedans », le Canadien a tour à tour vaincu les Islanders et les Oilers.
De quoi faire sourire St-Louis et les joueurs. Les partisans? Moins.
Pas ceux au Centre Bell qui étaient là à s’époumoner pour encourager leurs favoris. Mais ceux, plus pragmatiques, qui espèrent le meilleur rang de sélection possible au Canadien au prochain repêchage.
Devant les Canucks et les Sharks
En récoltant quatre points en fin de semaine, le CH a devancé les Canucks de Vancouver au 26e rang du classement général, avec un rendement de ,453 (22-27-4).
Les Blue Jackets sont encore et toujours 32e (,340), derrière les Blackhawks (,363), les Ducks (,370), les Coyotes (,396), les Sharks (,417), les Canucks (,434) et le Canadien.
Montréal a donc, présentement, le septième plus de chances de repêcher Connor Bedard. Les Canucks et les Sharks demeurent à portée, mais ça va prendre vraiment une fin de saison catastrophique pour que le Tricolore finisse derrière les quatre autres équipes de la cave.
Top 5… au mieux!
Donc, à moins que la loterie ne lui sourit, le Canadien risque, dans le meilleur des mondes, de repêcher cinquième. Ce qui serait très bon.
Mais pour que le CH évite de devoir se « contenter » d’un sixième, septième ou huitième choix, le directeur général Kent Hughes devra liquider des actifs d’ici au 3 mars (Edmundson? Monahan? Hoffman? Drouin?).
Question d’affaiblir le présent du club pour améliorer son futur. Car les joueurs qui vont rester à Montréal, peu importe qui ils seront, vont toujours chercher à gagner le plus de matchs possible.
Il faut donc que cette équipe soit « la plus faible » sur papier… question d’augmenter les chances du Canadien de repêcher Top 5. Et ça, c’est Hughes qui le contrôle. Personne d’autre.
