Depuis le début de l’adolescence, j’écris quand je suis triste. Ou simplement pour ventiler ou me changer les idées.
Alors, c’est ce que je vais faire. Pour parler de la tragédie de la garderie à Laval.
Parce que depuis que la nouvelle est sortie, ce matin, je n’arrête pas de penser à ça. J’ai le motton à tout bout de champ. Comme plusieurs d’entre vous, j’imagine.
Je suis payé pour écrire sur le sport, mais là, ça ne me tente pas. J’ai envie d’envoyer mes pensées aux familles touchées. Je ne sais pas trop quoi vous dire, mis à part que tout le Québec pense à vous.
Vous vous êtes levés ce matin. Vous avez déjeuné avec vos enfants. Vous êtes allés les porter à la garderie. « Bye mon amour, papa (ou maman) va venir te chercher ce soir. Je t’aime. Bonne journée. »
Un matin comme les autres. Vous ne vous doutiez pas qu’à ce moment, ce n’était pas un « à tantôt », mais un « adieu » pour deux d’entre vous. Horrible.
Tout ça, parce qu’un malade en a décidé autrement. Il avait le mal de vivre alors, il voulait le donner à quelqu’un d’autre. Et ce malade-là a choisi une garderie et des enfants comme cibles. Horrible.
Peu importe ce que ce monsieur de 51 ans avait, peu importe ce qui se passait dans sa tête, j’espère de tout coeur qu’il va payer pour ses actes. Très sévèrement.
Cela ne ramènera pas les deux enfants à la vie. Ça n’enlèvera pas les blessures, physiques et mentales, des autres enfants et de toutes les personnes impliquées. Ça, non.
Mais c’est trop facile se cacher derrière une maladie mentale pour se déculpabiliser. Comme ç’a déjà été le cas avec le Dr Guy Turcotte. Mais bon, je m’égare.
Comme je disais, je suis généralement payé pour écrire sur le sport. Mais à quoi bon écrire sur McDavid, Suzuki ou le Super Bowl quand une telle tragédie survient? La tête n’est pas là du tout.
Présentement, le sport est bien secondaire. L’important, c’est la santé et la famille.
Aujourd’hui, c’est « L’Amérique qui pleure », comme le chanteraient les Cowboys fringants. Ou, du moins, c’est tout le Québec qui pleure.
La plupart des membres de l’équipe de La Poche Bleue ont des enfants. On a hâte de les serrer dans nos bras ce soir.
Nos sympathies aux proches des enfants. Nos pensées à tous les gens traumatisés et peinés. Un jour à la fois. #LavalStrong
