On martèle depuis plusieurs années que pour bâtir une puissance ou viser la coupe Stanley, ça prend une reconstruction ou, du moins, une « réinitialisation ». Ce n’est pas le cas dans le micro-climat de Boston.
Depuis leur coupe Stanley de 2011, les Bruins ont repêché à 10 reprises au premier tour, dont trois fois en 2015 et deux fois en 2016.
Du lot, considérant les joueurs qui étaient disponibles à leurs rangs de sélection, on peut dire qu’ils se sont trompés quatre fois, avec Jakub Zboril (13e), Jake DeBrusk (14e) et Zachary Senyshyn (15e) en 2015, de même qu’avec Trent Frederic (29e) en 2016 (quoique Frederic est rendu un bon joueur de profondeur).
Du lot, seul Charlie McAvoy, choisi au 14e rang en 2016, est devenu une vedette. Il est présentement le défenseur numéro un du club.
Récemment, les Bruins n’ont pas eu de choix de premier tour en 2022, 2020 et 2018, en plus de repêcher Fabian Lysell au 21e rang en 2021 et John Beecher au 30e en 2019. On va attendre avant de se prononcer dans leur cas.
Pastrnak, le choix « tardif »
Si les Bruins se sont trompés avec Malcolm Subban au 24e rang en 2012 et Urho Vaakainanen au 17e en 2017, ils ont frappé un coup de circuit, non plutôt un grand chelem avec David Pastrnak en 25e position en 2014!
Mais outre McAvoy et Pastrnak, ce n’est pas via le premier tour que les Bruins ont bâti leur puissance. Leur personnel de recruteurs a fait du très bon travail pour repérer notamment Jeremy Swayman, Brandon Carlo et Matt Grzelcyk plus tard au repêchage.
L’excellence de Sweeney
Mais, surtout, le directeur général Don Sweeney a été excellent dans ses transactions. Taylor Hall, Hampus Lindholm, Pavel Zacha, Charlie Coyle ont tous été acquis via échanges, alors que Linus Ullmark et Nick Foligno, notamment, ont été embauchés comme joueurs autonomes.
Sweeney a également le mérite d’avoir convaincu Patrice Bergeron de jouer une autre saison et David Krejci de revenir en Amérique du Nord, après une saison dans son pays.
Les Bruins ont donc été bâtis bien différemment de l’Avalanche, des Hurricanes et du Lightning, notamment, qui ont surtout trouvé leurs joueurs clés au repêchage.
Mais ils demeurent un modèle d’excellence, qui souhaite terminer l’ère Patrice Bergeron avec une coupe Stanley.