Michael Pelech et Justin Taylor ne jouent pas au hockey pour l’argent ou le glamour ou la célébrité. Ils le font par passion. La pure et dure.
Pelech et Taylor sont des vieux de la veille de la ECHL, le troisième niveau de jeu le plus élevé en Amérique du Nord, après la Ligue nationale et la Ligue américaine.
Pelech y est depuis 2009 et Taylor, depuis 2010. Les deux sont dans le Top 5 de l’histoire de la ECHL pour les matchs joués: Pelech (2e) avec 837 et Taylor (5e) avec 748.
Pelech n’est plus qu’à 23 rencontres de battre le record de 859 matchs détenu par Sam Ftorek (oui, le fils de Robbie).
Brefs passages dans la Ligue américaine
Michael Pelech, qui est le frère d’Adam, défenseur des Islanders de New York, n’a jamais joué dans la LNH et sa dernière apparition dans la Ligue américaine (total de 35 matchs) remonte à il y a sept ans.
Justin Taylor, lui, a joué brièvement dans la LAH à Bridgeport, en 2010-2011, et a dû attendre huit ans avant d’y retourner! Sa carrière dans la LAH se limite à 25 rencontres, dont aucune depuis trois ans.
Pelech et Taylor, tous les deux des choix de sixième tour dans la LNH, sont donc des exceptions dans la ECHL, où les joueurs ne font généralement que passer, pour ensuite grimper dans la Ligue américaine, déménager en Europe ou simplement prendre leur retraite, car ils en ont marre de faire de l’autobus et de jouer trois matchs en trois jours!
Car, ne vous mettez pas la tête dans le sable, il n’y a rien de glamour à jouer dans la ECHL. Ça va quand on a 20, 21, 22 ou 23 ans, et que l’on rêve à la LNH, mais ensuite, ça prend un moral d’acier et de la persévérance pour continuer d’y jouer.
Pas riches
Les équipes n’ont vraiment pas les moyens de la LAH, et encore moins de la LNH. Les voyages en autobus, la bouffe fournie par l’équipe, les hôtels; on est souvent loin du cinq étoiles.
En plus, les joueurs de la ECHL ne sont pas riches. Les équipes disposent d’une masse salariale entre 10 750$ (plancher) et 14 100$ (plafond) par semaine. Divisez ce montant par 20 joueurs et ça donne 705$ par semaine.
Difficile d’avoir les salaires exacts, mais les meilleurs joueurs de la ECHL feraient entre 25 000$ et 35 000$ par année. Pas cher payé pour passer beaucoup de temps loin de sa famille et encaisser des mises en échec.
Michael Pelech et Justin Taylor doivent donc avoir toute notre admiration. Surtout qu’en plus, ils se sont promenés par mal dans la ECHL: dix clubs différents pour Pelech et quatre pour Taylor (dont quatre séjours différents à Kalamazoo!).
Chapeau!
Pelech et Taylor ne profiteront jamais d’une retraite de millionnaires. Ils n’auront jamais, non plus, leur nom au Temple de la renommée du hockey.
Mais ils pourront à jamais se vanter d’avoir été résiliants et persévérants, et d’avoir joué au hockey pour les bonnes raisons.
Plus de matchs dans l’histoire de la ECHL
