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Les Maple Leafs ont comblé le vide laissé par Mitch Marner, mais…

Lorsque les Maple Leafs de Toronto ont officialisé l’échange de Mitch Marner à la fin juin, personne n’a réellement été surpris. Depuis plusieurs mois, il était clair qu’une séparation s’imposait : les tensions entre le joueur vedette, l’organisation et les partisans avaient atteint un point de non-retour. Or, ce n’est pas parce que le numéro 16 souhaitait partir que son absence ne se fera pas sentir.

Au cours de son passage dans la métropole ontarienne, l’ailier droit a inscrit 741 points en 657 matchs de saison régulière, dominant tous les autres athlètes des Leafs depuis 2016-2017. Un rendement offensif de premier plan, difficile à remplacer – surtout dans un marché des agents libres aussi maigre que celui de 2025.

Conscients qu’aucun joueur ne pourrait à lui seul reproduire l’impact de Marner, les Maple Leafs ont adopté une approche collective. En date du 19 juillet, la quasi-totalité de l’espace libéré par son départ, soit 10,893 millions de dollars, a été redistribuée entre quatre nouveaux venus : trois attaquants top-9 en Matias Maccelli, Nicolas Roy et Dakota Joshua, en plus d’un hockeyeur capable d’apporter de la robustesse en Michael Pezzetta.

Sur papier, l’équation paraît séduisante : remplacer un joueur à 10,893 millions de dollars par quatre avec une moyenne de 2,625 millions de dollars chacun (10,5 millions de dollars au total). Toronto maximise ainsi la profondeur de l’équipe, répartit les responsabilités, et possiblement devient plus difficile à affronter. Mais une question s’impose : peut-on vraiment compenser la perte de Mitch Marner par une addition en volume?

Marner, c’était plus qu’un compteur régulier de 80-90 points. C’était un moteur offensif, un joueur d’impact à plusieurs niveaux et un complément parfait à Auston Matthews. Sa capacité à transformer une séquence banale en occasion de marquer ne se remplace pas facilement – et surtout pas en comité.

Les nouveaux venus cochent certaines cases, certes, mais la chimie distinctive que le nouvel attaquant des Golden Knights de Vegas apportait au sein du top-6 demeure assez dure à substituer. En cherchant l’équilibre, les Leafs pourraient avoir sacrifié un brin d’explosivité. Cela dit, cette approche pourrait s’avérer payante au printemps. Marner n’a jamais su briller en séries éliminatoires, et c’est précisément ce que plusieurs lui reprochaient.

En fin de compte, Toronto a peut-être troqué un peu de génie offensif pour une structure plus solide. Reste à voir si cette recette portera fruit lorsque la pression montera d’un cran.

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