À la fin de la première période du match numéro quatre, plusieurs partisans des Oilers d’Edmonton avaient déjà perdu espoir, concédant la victoire aux Panthers de la Floride. Il faut dire qu’un retour après un déficit de trois buts contre une équipe aussi solide que les Cats semblait hautement improbable. Pourtant, c’est pile ce qui s’est produit : les hommes de Kris Knoblauch ont orchestré une remontée spectaculaire pour finalement l’emporter 5-4 en prolongation et ainsi niveler la série à 2-2 dans cette finale de la Coupe Stanley.
Nombreux sont ceux qui attribuent ce revirement à l’entrée en jeu de Calvin Pickard. Le gardien s’est amené en relève à Stuart Skinner après le premier vingt et a été impérial, stoppant 22 des 23 tirs dirigés vers lui, incluant plusieurs occasions dangereuses. Mais aussi solide soit-il, Pickard n’est pas le seul artisan de ce changement de cap.
Selon Leon Draisaitl, un événement marquant s’est déroulé à l’intérieur du vestiaire. Corey Perry, habituellement discret, a pris la parole devant ses coéquipiers lors du premier entracte, livrant un discours inspirant. Un geste rare pour le vétéran de 40 ans, mais d’autant plus puissant.
« Corey a pris la parole. Quand il le fait, tu écoutes, et tu fais ce qu’il dit. On a fait un excellent travail pour saisir ce moment, pour s’emparer de l’élan et le conserver. » – Leon Draisaitl
Toujours selon l’attaquant allemand, c’est l’expérience de Perry qui a teinté son message.
« Je ne vais pas révéler exactement ce qu’il a dit, mais l’essentiel, c’est qu’il a déjà vécu ce genre de situations. Ce n’est pas un gars qui élève souvent la voix ou qui crie après les autres, ce n’est tout simplement pas dans sa nature. » – Leon Draisaitl
Engagé dans sa sixième finale de la Coupe Stanley en 20 saisons, Corey Perry sait ce que ça prend pour renverser une situation difficile. Son vécu devient une ressource inestimable pour les Oilers. Depuis le début des séries éliminatoires, il a inscrit 13 points, dont neuf buts en 20 rencontres.
