Quatre des meilleurs espoirs de la LHJMQ en vue du prochain repêchage de la LNH seront présentés à la foule du Centre Bell, ce soir, dont Mathieu Cataford.
À 5’11’’ et 187 lb, Cataford est un droitier qui peut jouer autant au centre qu’à l’aile. Il en est à sa deuxième saison avec les Mooseheads de Halifax, qui l’ont sélectionné au sixième rang du repêchage de la Q, en 2021.
L’an dernier, il a été élu au sein de l’équipe d’étoiles des recrues de la ligue au terme d’une saison de 46 points (19-27) en 62 matchs.
Son brio a attiré l’attention de l’équipe canadienne des moins de 18 ans, avec qui il a remporté la médaille d’or à la coupe Hlinka Gretzky, en août dernier.
Ce triomphe a gonflé sa confiance, au point où il se classe présentement dans le Top 20 de la LHJMQ autant pour les buts (30) que les points (69), en 59 matchs.
Un long parcours avec les Mooseheads?
Cataford semble donc avoir été capable de faire fi de toute l’attention portée sur lui lors de son année de repêchage.
« Je mentirais si je disais que je n’y pense pas, dit-il en entrevue à La Poche Bleue. Tout le monde autour de moi sait que ça s’en vient. J’essaie juste de jouer la même game que d’habitude, de ne pas me mettre trop de pression et d’avoir du fun. Jusqu’à présent, ça va super bien. Je voulais avoir un bon début de saison et j’y suis arrivé. Et l’équipe va super bien. »
Les Mooseheads vont effectivement super bien, avec une fiche de 43-9-7, au deuxième rang du classement général derrière Québec (45-11-3). Ils espèrent remporter le championnat des séries pour la première fois depuis 2013, à l’époque de Nathan MacKinnon et de Jonathan Drouin.
« Si les équipes de la LNH voient que tu es capable de mener ton équipe loin en séries, elles vont apprécier ça, croit le natif de Saint-Constant. Ce n’est pas juste une question de récolter des points, c’est de faire tous les petits détails pour aider ton équipe à gagner. Les recruteurs recherchent ça. Le plus loin que mon équipe va se rendre, plus ça va m’aider en vue de mon repêchage. »
L’expérience des maritimes
Cataford avoue d’ailleurs que de quitter la rive-sud de Montréal pour Halifax, à l’été 2021, a été bénéfique pour son développement.
« Ça m’a permis de devenir un peu plus autonome. Vivre dans les maritimes me permet de voir une autre culture, explique-t-il. Ç’a été une adaptation, surtout le premier mois. Mais une fois que la routine s’installe et que tu connais mieux ta famille de pension, ça va super bien. Je suis chanceux d’être dans une belle place. La ville est super. L’anglais n’a pas été un problème. Je le comprenais déjà super bien et le parler, c’était correct. Là, je suis rendu parfaitement bilingue. »
Cataford n’hésite pas très longtemps lorsqu’on lui demande de comparer son style à un joueur de la Ligue nationale. « Je dirais Patrice Bergeron ou Dawson Mercer, des joueurs qui jouent sur 200 pieds, des centres droitiers qui sont aussi capables de jouer à l’aile. Ils peuvent jouer autant en avantage qu’en désavantage numérique et ils sont très intelligents avec la rondelle. Je joue dans leur style. »
Premier ou deuxième tour?
Bergeron a été repêché au deuxième tour par les Bruins, en 2003, et Mercer au premier par les Devils, en 2020. Cataford espère les imiter à la fin juin, au Bridgestone Arena de Nashville.
« Tout le monde aimerait ça sortir en première ronde et je pense que, présentement, je devrais sortir à la fin de la première ou au début de la deuxième ronde. Je me mets un objectif juste pour avoir une petite motivation de plus. Rendu là, ça n’a plus tant d’importance. C’est ce que tu fais après le repêchage qui est important. »
Le Québécois sait d’ailleurs exactement ce qu’il devra travailler s’il veut, un jour, jouer dans le circuit Bettman.
« Mon explosion, mes trois premiers coups de patin. J’ai une bonne vitesse une fois que je suis parti et en croisements. Mais c’est juste que des fois, décoller… c’est ce qu’il faudrait que j’améliore », répond-il sans hésiter.
En voilà qui semble fin prêt pour ses entrevues avec les clubs de la LNH.
