La saison de Patrik Laine a été marquée de hauts et de bas. À certains moments, il était adulé par les partisans montréalais en raison de son apport dans la colonne de buts. À d’autres, plusieurs réclamaient son départ, frustrés par son manque d’engagement et sa production irrégulière.
Depuis le début des séries éliminatoires, c’est malheureusement le second scénario qui domine. Le Finlandais de 27 ans peine à s’imposer, et lors du deuxième match, Martin St-Louis a perdu patience. Il a choisi de le clouer au banc pour l’entièreté de la troisième période. Avant cette décision, Laine n’avait été utilisé que 10 minutes et 10 secondes, décochant un tir au but et distribuant une mise en échec. Sa gestion de la rondelle semait la confusion, causant quelques maux de tête à ses coéquipiers.
Bien que son rendement à cinq contre cinq ait laissé à désirer, plusieurs observateurs ont tout de même été surpris de ne pas le voir sur la glace lorsque l’entraîneur-chef a retiré son gardien en fin de rencontre. Elliotte Friedman a d’ailleurs livré une réflexion approfondie à ce sujet, mercredi soir, durant l’analyse d’après-match.
« La seule chose qui m’intriguait, c’est ceci : Laine est évidemment le plus gros nom. Tu tires de l’arrière par un but, en fin de rencontre. Il reste cinq minutes, tu retires ton gardien pour ajouter un attaquant. Alors je me demande : à quel moment tu te dis : « Bon, même s’il a passé les 25-30 dernières minutes sur le banc, on l’envoie quand même sur la glace, parce qu’on est à un tir d’égaliser la partie. » Il a connu un mauvais match, c’est vrai, il a de la difficulté, mais malgré tout… Si tu cherches quelqu’un pour décocher un tir et égaliser, ce n’est pas lui, ce gars-là? » – Elliotte Friedman
Son opinion n’a toutefois pas fait l’unanimité sur le plateau de Sportsnet. Les autres analystes ont tous jugé que le numéro 92 ne méritait pas sa place à ce moment, chacun apportant ses arguments pour justifier ce point de vue.
La décision de Martin St-Louis était-elle la bonne? La question demeure ouverte. Une chose est certaine : si Laine souhaite regagner la confiance de son entraîneur, il devra hausser son niveau de jeu et se montrer beaucoup plus impliqué. Malgré quelques performances encourageantes en fin de saison régulière, l’attaquant semble être retombé dans ses travers depuis le début des séries. Il convient également de souligner qu’il n’a pas été le seul à passer de longs moments sur le banc lors du dernier tiers. Emil Heineman et Joel Armia ont eux aussi été peu sollicités en fin de match.
