Il ne fait aucun doute que Noah Dobson est un défenseur de grande qualité dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Pourtant, malgré ce talent reconnu, certains observateurs du circuit Bettman estimaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement d’une acquisition judicieuse pour les Canadiens de Montréal. D’abord, parce que le prix à payer promettait d’être élevé, ensuite parce que le joueur sortait d’une saison 2024-2025 plutôt laborieuse.
Finalement, Kent Hughes a réussi à convaincre les Islanders de New York de céder Dobson en retour de deux choix de milieu de première ronde au repêchage 2025, ainsi que d’Emil Heineman. Le directeur général du CH a également scellé une entente de huit campagnes avec Dobson, à un salaire annuel de 9,5 M$, une somme inférieure aux rumeurs qui évoquaient un contrat de plus de 10 M$.
Pour revenir à sa saison plus difficile, plusieurs avancent que le système de jeu imposé par Patrick Roy peut expliquer ses performances en dents de scie. L’hypothèse tient la route : les statistiques du défenseur avant et après l’arrivée de Roy à la barre des Islanders présentent des écarts notables. Guillaume « Docteur Stats » Villemaire s’est penché sur la question et a comparé les 105 matchs disputés avant et après la nomination du Québécois.

Le verdict est sans équivoque : hormis le nombre de buts, demeuré stable, et un temps de jeu légèrement supérieur, tous les indicateurs illustrent que Dobson n’évoluait pas à son plein potentiel sous Roy. Le style prôné par l’ancien gardien, axé sur une combinaison de rigueur défensive et de possession de rondelle, ne semblait tout simplement pas convenir aux forces naturelles de Dobson.