Logan Mailloux (TVA Sports)

Nous sommes le 5 juillet, mais déjà, certains partisans rêvent de voir Logan Mailloux débuter la saison à Montréal, après qu’il ait eu l’air d’un homme parmi les enfants au camp de perfectionnement.

Oubliez ça, ça n’arrivera pas. Le directeur du développement des joueurs chez le Canadien, Rob Ramage, l’a dit hier: « il a besoin de jouer des matchs ».

Pandémie oblige, Mailloux est allé jouer en Suède à 17 ans, avec le SK Lejon. Il n’y a disputé que 19 matchs.

Puis, à 18 ans, une blessure l’a limité à seulement 12 rencontres avec les Knights de London, dans la Ligue junior de l’Ontario.

Mailloux a finalement eu une saison « normale » cette année, à 19 ans, et il a récolté 53 points — dont 25 buts — en 59 matchs avec les Knights.

114 matchs de moins!

Mais 90 matchs en 3 saisons, au lieu des 204 qu’il était censé jouer avec les Knights si tout s’était déroulé normalement, ce n’est pas beaucoup.

Surtout à 17, 18 et 19 ans, en pleine période de progression et de développement. Le jeter dans la gueule du loup à Montréal, dès l’issue du camp d’entraînement, ne l’aiderait pas.

Surtout avec certains partisans qui ont la mèche courte avec lui, vu son histoire controversée de photos « coquines » en Suède. On ne reviendra pas là-dessus.

Oui, c’est plutôt mince du côté droit de la défense du CH, après David Savard et Justin Barron. Oui, Logan Mailloux pourrait devancer Johnathan Kovacevic et Chris Wideman dans la hiérarchie. Oui, il est déjà prêt physiquement pour la LNH, à 6’3’’ et 212 lb.

Vulnérable dans sa zone

Mais c’est justement en raison notamment de son gros gabarit que Mailloux a autant dominé dans la OHL, cette saison.

Ses statistiques impressionnantes (24 points en 21 matchs éliminatoires!) ne doivent toutefois pas vous berner. Mailloux a de grosses croûtes à manger au niveau défensif. Et c’est à Laval, et non à Montréal, qu’il pourra s’améliorer dans sa zone et apprendre à bien jouer contre des hommes qui ont, pour certains, le même gabarit que lui.

À 20 ans, Mailloux doit jouer de grosses minutes pour le Rocket, peut-être, qui sait, à la droite de Tobie Paquette-Bisson, un vétéran reconnu pour son jeu défensif.

S’il fait bien, il deviendra alors une option de rappel intéressante pour le Canadien. Mais le faire commencer la saison à Montréal? Je serais très très surpris.

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