J’étais dans les estrades du Stade Saputo hier pour assister à la belle victoire de 1-0 du CF Montréal contre le Nashville SC.
Au-delà du beau but de Bryce Duke et de l’hermétisme défensif du CFMTL, ce qui m’a frappé, c’est l’attitude de certains parents et enfants dans les gradins.
On parle de plus en plus de la « folie » de certains parents et d’incidents fâcheux qui ont lieu entre eux et des entraîneurs ou des officiels. Peu importe le sport.
Si on veut réellement changer les choses au Québec (et ailleurs), ne pourrait-on pas commencer à se « pratiquer » collectivement lorsque notre enfant ne joue pas et que nous sommes moins impliqués émotivement?
Hier, ce n’était pas tous des « passionnés » du CF Montréal qui m’entouraient. Et pourtant, après certaines décisions de l’arbitre en chef ou des juges de lignes, je voyais des parents crier « chouuuuuu ». La plupart juste « pour le fun ». Ils riaient après en regardant leur enfant.
Ah, ok? Chialer après l’arbitre lors d’un match professionnel, c’est drôle? Ça fait partie de l’expérience et du spectacle? Vraiment?
L’affaire c’est que quand tu cries chou, pour le fun, au ref, ton gars ou ta fille à côté fait pareil. Pas de farce, j’ai vu plein d’enfants critiquer le travail des officiels et chialer dans les gradins… et leurs parents ne disaient rien. Comme si c’était normal.
Les enfants se regardaient entre eux et trouvaient ça drôle (de faire « comme les grands »). Mais ce ne l’est pas.
Les comportements que tu as à un match professionnel, tu risques de les reproduire quand ton enfant joue. Les comportements que ton enfant a à un match professionnel, il risque de les reproduire lorsqu’il joue.
Si ton enfant est « conditionné » à chialer après les arbitres ou les joueurs quand il regarde un match à la télé ou sur place, ça va être plus fort que lui, il va le faire quand un de ses chums va manquer sa passe ou que le jeune arbitre de 14-15 ans va se tromper.
Comme parent, il faut donner l’exemple. Qu’on soit au Stade Saputo ou au parc tout près de la maison, à regarder un match U-9.
Chialer après un arbitre, un coéquipier, un adversaire ou un entraîneur, ça n’a pas sa place. Ça ne doit jamais être vu comme étant drôle ou juste « pour le fun ».
Ça part de toi, le parent. Donne l’exemple. À la maison, dans l’auto avant ou après un match, au terrain d’à côté, au Centre Bell, au Stade Saputo, au Stade Percival-Molson, peu importe.
Si tu te concentres sur le positif et à encourager ton équipe ou tes joueurs préférés, ton kid risque de faire pareil.
Si tu fais juste chialer sur tout et sur rien, ton kid risque de faire pareil.
Le changement collectif, ça commence par toi, maman ou papa.