Montage La Poche Bleue

Partie 2 – Seul de son « crew » à Columbus

Enfant, Wilfried Nancy a déménagé à maintes reprises parce que sa famille devait suivre son père, qui était dans la marine française. S’adapter, il connaît, et ça lui sert présentement.

Guadeloupe, Martinique, Île de la Réunion, Djibouti: voilà quelques endroits où Nancy a vécu pour suivre papa, un Guadeloupéen d’origine.

Ça, c’est sans compter Toulon, en France, au début de l’adolescence, avant de jouer en troisième, quatrième ou cinquième divisions françaises à Beaucaire, Raon-l’Étape, Ivry, Noisy-le-Sec, Châtellerault et Orléans. Puis, direction l’UQAM, afin d’aller étudier en langues et jouer pour les Citadins.

Bref, Nancy est habitué de déménager. Mais cette fois, à Columbus, c’est différent, car il laisse derrière lui, à Montréal, son épouse et leurs deux enfants.

« Mon gars est en pré-maternelle et ma fille, en sixième année. L’idée, c’est qu’au mois de juin, après l’école, ils viennent me rejoindre pour de bon, précise Nancy. D’ici là, ma femme va venir avec eux passer de petites vacances et je vais essayer d’aller à Montréal dès que j’ai un peu de temps. Mais bon, c’était prévu et ça faisait partie de la discussion avant d’accepter n’importe quel projet à l’extérieur de Montréal. Est-ce qu’on était prêt à se séparer un certain temps? Tout a été pensé. Je te dis pas que c’est facile, mais bon, je suis bien ici. On s’organise. »

Vu sa jeunesse de globe-trotter, on peut pratiquement considérer Nancy comme un citoyen du monde. Et il a hâte que ses enfants suivent ses pas. « À partir de juin, ce sera une nouvelle étape, une nouvelle culture, ça va être bien pour ma femme, mes enfants et moi, dit-il. D’ici là, on est en train de regarder pour une école. La priorité, c’est les enfants. On va choisir l’école et ensuite, la maison. Entre-temps, j’habite seul en appartement. À Columbus, c’est facile. Tout est à proximité. Je suis à 10 minutes du stade. »

Des visages familiers

S’il est seul de son « crew » à Columbus, Nancy s’est au moins entouré de visages familiers au sein de son personnel technique.

Kwame Ampadu (entraîneur-adjoint), Maxime Chalier (entraîneur vidéo) et Jules Gueguen (préparateur physique) ont tous quitté le CF Montréal avec lui.

Nancy a également réussi à attirer en Ohio un ancien de l’académie du CFM, Yoann Damet (entraîneur-adjoint), qui a passé la dernière saison avec le Galaxy de Los Angeles.

C’est eux, présentement, sa « famille ». Et c’est avec Chalier, Gueguen et Damet qu’il continue à parler en français, car sinon, tout se passe en anglais à Columbus.

La barrière de la langue

« Je commence à chercher mes mots en anglais quand je parle en français, alors, c’est bon signe », rigole Nancy, qui misait sur neuf joueurs francophones à Montréal, contrairement à deux à Columbus (Mohamed Farsi et Steven Moreira).

« À Montréal, on parlait beaucoup en anglais aussi, que ce soit avec les coachs ou les joueurs, note-t-il. Mais effectivement, maintenant, c’est tout en anglais. Entre nous, dans le staff, on parle un peu en français et ça fait du bien de temps en temps. J’essaie aussi d’apprendre un peu le français à tout le monde, avec des mots simples comme bonjour et comment ça va? Ça se passe bien. Ça me permet de perfectionner mon anglais. J’espère devenir meilleur. »

S’il veut des leçons privées, Nancy pourrait toujours demander au gardien Evan Bush, qui a passé huit ans à Montréal et qui en sera à sa troisième saison à Columbus.

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