Le nom de Samuel Montembeault ne revient pas souvent lorsqu’on parle des meilleurs gardiens de la LNH. Pourtant, une statistique avancée le place tout près de l’élite, du moins sur papier.
Selon Data Driven Hockey, le gardien de 28 ans du Canadien de Montréal se classe cinquième dans la LNH pour les buts sauvés au-dessus des attentes (GSAx) au cours des trois dernières saisons, avec un total de 61,5. Cette statistique compare les buts qu’un gardien a concédés (426 pour Montembeault) aux buts qu’il aurait « normalement » dû accorder selon la qualité et la dangerosité des tirs reçus (487,5 dans son cas).
Il s’agit d’une surprise pour plusieurs observateurs, surtout considérant que Montembeault n’est pas perçu comme un gardien numéro un établi dans la ligue. Réclamé au ballottage par le Canadien en 2021, il s’est plutôt imposé par nécessité, dans une équipe en reconstruction qui accorde souvent beaucoup de tirs de qualité.
Ce qui rend cette statistique d’autant plus intéressante, c’est qu’elle le place devant des gardiens au statut beaucoup plus établi, comme Andrei Vasilevskiy, Juuse Saros ou Jake Oettinger. À titre de comparaison, Connor Hellebuyck, des Jets de Winnipeg, domine le classement avec un impressionnant GSAx de 112,4, suivi par Ilya Sorokin (80,6) et Igor Shesterkin (70,8).
Cela dit, le GSAx ne dit pas tout. Il ne mesure ni la constance, ni l’impact dans les moments clés, ni les performances en séries, mais il suggère que Montembeault a été plus efficace que la moyenne pour limiter les dégâts, malgré un volume élevé de tirs dangereux, ce qui est cohérent avec les défis défensifs du Canadien ces dernières saisons.
Sans couronner Montembeault, ce classement soulève une question : se pourrait-il que ses performances aient été sous-estimées? Ou que les attentes aient simplement été très basses à son égard?
Une chose est sûre : dans un marché comme Montréal, où le filet est souvent lourd à porter, Montembeault a su faire mieux que le strict minimum.
