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« Si on veut juste leur donner, on a juste à ne pas se présenter, et je m’inclus. » – Juraj Slafkovsky

On l’a répété à de nombreuses reprises : personne ne s’attendait à voir le Canadien de Montréal soulever la Coupe Stanley cette saison. En réalité, même une participation aux séries éliminatoires ne figurait pas dans les attentes initiales. L’objectif principal consistait plutôt à rester compétitif le plus longtemps possible et à disputer des matchs significatifs jusqu’à la fin du calendrier régulier.

Or, lorsqu’ils ont décroché leur billet pour le tournoi printanier, le consensus était clair : cette aventure allait surtout servir de tremplin pour l’avenir. Le groupe, jeune et peu expérimenté, devait profiter de l’occasion pour gagner en maturité et franchir une nouvelle étape dans son développement.

Cela dit, même si les attentes étaient modestes, la défaite n’en demeure pas moins douloureuse. On l’a bien senti mercredi soir, après le deuxième duel face aux Capitals de Washington. Juraj Slafkovsky, visiblement ébranlé, s’est présenté devant les médias avec une mine sombre, exprimant toute la frustration de tirer de l’arrière 0-2 dans la série.

« Il manque toujours quelque chose. Aujourd’hui, il manquait telle chose. Demain, ce sera quelque chose d’autre. On doit pratiquement jouer un match parfait pour gagner. » – Juraj Slafkovsky

Le jeune Slovaque de 21 ans n’a toutefois pas cherché d’excuses ni pointé du doigt certains de ses coéquipiers. Il a pris ses responsabilités avec lucidité.

« Tout le monde doit en donner davantage, à commencer par moi. Il faut amener une énergie différente, proposer un autre style de jeu vendredi devant nos partisans. » – Juraj Slafkovsky

Comme l’a rapporté Jean-François Chaumont du LNH.com, Slafkovsky sait bien que le retour au Centre Bell pourrait insuffler un vent nouveau. Mais il est également conscient que l’appui du public ne suffira pas; lui et son équipe devront en donner plus.

« Ils vont nous pousser, nous aider. Mais ça revient à nous. On doit montrer un meilleur effort et être plus difficiles à affronter si on veut faire quelque chose avec cette série. Si on veut juste leur donner, on a juste à ne pas se présenter, et je m’inclus. » – Juraj Slafkovsky

Le contraste est saisissant entre l’émotion ressentie mercredi soir et la joie affichée lors de la qualification en séries – une première depuis 2021 pour le CH. Bien que la pente soit abrupte, rien n’est encore joué. Un revirement de situation est possible, à condition que tous mettent l’épaule à la roue.

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