Lorsque le CH a sélectionné Juraj Slafkovsky au premier échelon du repêchage de 2022, de grands espoirs reposaient sur lui. Toutefois, il était prévu que son adaptation aux patinoires et au style de jeu nord-américain prenne plus de temps que pour d’autres jeunes évoluant déjà au Canada ou aux États-Unis.
Pour tempérer les attentes des partisans, les experts hockey se sont empressés de comparer le Slovaque à Mikko Rantanen, qui partageait des caractéristiques similaires avec l’attaquant du Tricolore. Les deux athlètes, issus du même club finlandais, le TPS Turku, présentent une charpente semblable et ont été repêchés en première ronde. Outre ces caractéristiques, le succès des deux joueurs ne s’est pas immédiatement manifesté dans la LNH. Durant leurs 82 premiers duels, Rantanen a accumulé 36 points, tandis que Slafkovsky en a totalisé 26. En bref, de nombreux éléments de ressemblance pouvaient être établis entre eux.
Après ses déboires de début de carrière, Rantanen a rapidement renversé la vapeur en affichant une moyenne de plus d’un point par match au cours des campagnes subséquentes. Les partisans espèrent donc que le numéro 20 deviendra un joueur aussi exceptionnel que la vedette des Avs.
À la suite de son excellente fin de saison, la comparaison est revenue de plus belle, et Nicolas Cloutier a abordé le sujet directement avec le principal intéressé pour obtenir son avis. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ailier de 20 ans n’a pas mâché ses mots dans sa réponse.
« Je ne veux pas être le prochain Mikko Rantanen. Je veux être moi-même. » – Juraj Slafkovsky
Il est simple de comparer des hockeyeurs ayant des profils similaires, mais Slaf ne cherche pas à imiter le Finlandais ; il souhaite forger son propre chemin plutôt que de suivre celui d’un autre. La pression diminue considérablement lorsque les joueurs reconnaissent qu’ils peuvent traverser les mêmes étapes que les autres, mais à un rythme différent.
S’il poursuit sur la lancée qu’il a amorcée à la mi-saison l’an dernier, il pourrait devenir une arme redoutable pour Martin St-Louis et l’attaquant de 6 pieds 3 pouces assure que c’est ce qui se profile dès cet automne.
« Ce que vous avez vu en deuxième moitié de saison, ce n’est que le début. Il fallait bien que je commence quelque part. » – Juraj Slafkovsky