Les deux premiers affrontements de la série entre les Canadiens de Montréal et les Capitals de Washington ont tourné à l’avantage de la formation de la capitale américaine. Autant au tableau indicateur – Washington mène la confrontation 2-0 – qu’au chapitre de l’intensité, le Tricolore peine à rivaliser. Résultat : les critiques fusent de toutes parts quant aux ajustements que Martin St-Louis devrait apporter pour relancer son équipe. Sa gestion de certains dossiers, dont celui de Patrik Laine, soulève particulièrement les passions.
Certains lui reprochent d’avoir gardé Laine sur le banc après avoir retiré Samuel Montembeault mercredi soir, tandis que d’autres espèrent ne pas le voir en uniforme au prochain match. Une chose est sûre : personne ne semble satisfait de la façon dont l’attaquant finlandais est utilisé ou non utilisé. Personne… sauf P.K. Subban.
Invité au balado La Poche Bleue jeudi, l’ancien défenseur étoile a soutenu les décisions de St-Louis, qualifiant son travail de remarquable.
« Je tiens d’abord à dire que j’ai énormément de respect pour Martin St-Louis comme entraîneur. C’est, à mes yeux, un coach exceptionnel. La capacité à diriger une équipe ne dépend pas de ta carrière de joueur – tu l’as, ou tu ne l’as pas. Et lui, il l’a clairement. Il mérite pleinement qu’on lui reconnaisse le travail qu’il a accompli avec les Canadiens de Montréal. Ses décisions, aujourd’hui, ne devraient même pas être remises en question. Honnêtement, il faudrait être déconnecté pour le faire.
Il mérite qu’on lui accorde une confiance totale pour piloter cette équipe à sa manière. Sa rigueur dans l’encadrement des joueurs porte déjà ses fruits : ces jeunes talents ne cessent d’évoluer, de gagner en assurance et de livrer de solides performances quand l’enjeu est à son comble. C’est exactement ça, diriger une équipe. Il a accompli un travail remarquable. » – P.K. Subban
Subban s’est ensuite attardé plus spécifiquement au cas de Laine, partageant une réflexion issue de son propre vécu.
« Si Patrik Laine se retrouve sur le banc, il doit sans doute se regarder longuement dans le miroir et se poser les bonnes questions : « Pourquoi suis-je dans cette situation ? Qu’est-ce que je dois changer ? » La réalité, c’est que, même s’il a peut-être de bonnes raisons d’être frustré – à supposer qu’il le soit, je ne peux pas l’affirmer – certains affirment que c’est uniquement à cause de son poignet qu’il n’a pas joué. Je ne sais pas s’il y a un véritable problème, mais ce que je sais, c’est que j’ai déjà vécu ce genre de moment difficile en tant que joueur.
J’ai évolué sous les ordres de Michel Therrien, Jacques Martin, Peter Laviolette… même Lindy Ruff, qui ne se gênait pas pour me rentrer dedans devant tout le monde. Et le public le voyait. Dans ces moments-là, il faut ravaler sa fierté et faire preuve d’humilité. » – P.K. Subban
L’ancien numéro 76 est persuadé que Laine saura rebondir, pourvu que la situation actuelle découle d’un enjeu d’attitude ou de motivation plutôt que d’une blessure. Il rappelle d’ailleurs que l’attaquant finlandais avait réussi à gérer la pression intense qui accompagnait son passage de quatre saisons et des poussières avec les Jets de Winnipeg.