Avec la retraite officielle de Blake Wheeler, une page se tourne définitivement pour les amateurs de nostalgie hockey : il ne reste plus que deux joueurs actifs dans la LNH ayant porté les couleurs des Thrashers d’Atlanta. Ces deux survivants sont Evander Kane, aujourd’hui avec les Canucks de Vancouver et Zach Bogosian, actuellement chez le Wild du Minnesota.
Tous deux ont été repêchés par Atlanta en 2009, à une époque où l’organisation tentait désespérément de bâtir un noyau prometteur autour de jeunes talents. Kane a disputé deux saisons pleines en Géorgie avant la relocalisation, tandis que Bogosian a connu ses débuts professionnels dans un contexte tout aussi instable, en 2008-2009.
Les Thrashers ont existé de 1999 à 2011, sans jamais vraiment réussir à s’imposer comme une franchise durable. En 12 saisons, l’équipe n’a participé qu’à une seule série éliminatoire, en 2007, balayée au premier tour par les Rangers de New York. Malgré la présence de talents comme Ilya Kovalchuk, Marian Hossa, Dany Heatley, ou encore Kari Lehtonen, la formation a constamment lutté contre le manque de stabilité, d’identité… et de partisans.
En 2011, face à des problèmes financiers et à un soutien local déclinant, la franchise a été vendue à un groupe basé à Winnipeg, devenant ainsi les Jets 2.0. Atlanta perdait alors pour une deuxième fois une équipe de la LNH, après les Flames (partis à Calgary en 1980).
Ironiquement, alors que la trace des Thrashers s’efface peu à peu sur la glace, la rumeur d’un retour de la LNH à Atlanta revient de plus en plus souvent. Gary Bettman a affirmé à plusieurs reprises qu’il voyait encore du potentiel dans ce marché, à condition que les conditions soient meilleures. Un projet d’aréna dans la banlieue d’Alpharetta, au nord d’Atlanta, alimente les spéculations autour d’une future expansion ou d’un déménagement d’équipe.
Si une nouvelle formation devait voir le jour, elle ne serait évidemment pas liée officiellement aux Thrashers, mais pour plusieurs amateurs de hockey et sans doute pour Kane et Bogosian eux-mêmes, cela raviverait un souvenir particulier : celui d’une équipe au logo ailé, pleine de promesses non tenues, mais jamais totalement oubliée.
