Le match de jeudi soir n’a pas ressemblé à ce qu’espéraient les Canadiens de Montréal. Malmenés par une formation « B » des Maple Leafs de Toronto, les hommes de Martin St-Louis ont subi une défaite de 7-2. Pire encore, la Sainte-Flanelle a vu deux défenseurs quitter la rencontre : Noah Dobson et David Reinbacher. Ces absences s’ajoutent à celle de Kaiden Guhle, déjà sur la touche, dessinant un portrait de la brigade à la ligne bleue bien peu rassurant à quelques jours du début de la saison 2025-2026.
De cette rencontre à oublier, trois constats ressortent.
Les gardiens ne pourront pas tout faire seuls
Samuel Montembeault s’était illustré lors de son départ contre les Penguins de Pittsburgh en début de semaine, offrant une prestation solide de 20 arrêts sur 21 tirs. Jeudi, l’histoire a été bien différente. Le Québécois a cédé deux fois sur les quatre premiers lancers, dont un tir qu’il voyait parfaitement et un autre glissé entre ses jambières. Un troisième but est venu avant la fin du premier vingt, alors qu’il était complètement voilé. Après une période, le CH tirait de l’arrière 3-1, et Montembeault n’était pas exempt de reproches.
Au terme de sa soirée de travail, il a accordé cinq filets sur 17 lancers. Une performance qui rappelle qu’aussi fiable qu’il soit normalement, Montembeault aura besoin d’un soutien défensif et offensif constant. Or, jeudi, le Canadien a semblé absent collectivement. Bonne nouvelle toutefois : trois matchs préparatoires restent au calendrier pour corriger la situation avant le vrai test du 8 octobre.
Laine et Demidov : une complicité prometteuse en avantage numérique
Si Patrik Laine peine toujours à produire à cinq contre cinq, son efficacité sur l’attaque massive ne fait aucun doute. Sa connexion avec Ivan Demidov s’est illustrée une fois de plus. Le duo a démontré que le travail effectué conjointement durant l’été porte déjà ses fruits : leur complicité est évidente sur la patinoire lors des jeux de puissance.
La prochaine étape sera de transposer cette alchimie à égalité numérique. Si Laine et Demidov parviennent à s’imposer ensemble à cinq contre cinq, ça profitera grandement au CH cette saison.
Le cercle des mises au jeu, une faiblesse criante
Outre Nick Suzuki (52,9 %), aucun centre du Tricolore n’a franchi la barre des 50 % au cercle des mises en jeu jeudi. Filip Mesar a terminé à 50 %, Kirby Dach à 46,7 % et Florian Xhekaj à 30 %. En face, les Maple Leafs ont largement dominé cette facette du jeu, trois de leurs pivots affichant 63,6 %, 50 % et 63,6 %. Cet avantage a en partie contribué à faire pencher la rencontre en faveur de Toronto.
Marc Bureau aura beaucoup de travail pour améliorer cette statistique. L’an dernier, plusieurs matchs avaient échappé au Bleu-Blanc-Rouge à cause de mises en jeu cruciales perdues. Cette lacune doit absolument être corrigée si l’équipe souhaite franchir un cap cette saison.
