« Un directeur général parfait, ça n’existe pas. » – Marc Bergevin

Kent Hughes fait souvent l’objet de louanges pour ses exploits depuis le début de son mandat avec les Canadiens de Montréal. Toutefois, on oublie parfois de reconnaître le travail de l’ancienne direction et ses décisions stratégiques judicieuses.

Marc Bergevin, bien qu’imparfait et ayant commis quelques erreurs comme tout DG, a également réalisé des coups d’éclat. Citons notamment l’échange de Nick Suzuki et le repêchage de Cole Caufield, pour ne nommer que ces exemples.

Lors de son passage au balado The Cam & Strick Podcast, il a partagé ses réflexions sur son parcours à la tête de l’organisation montréalaise, un mandat qui a duré près d’une décennie. Si l’ancien directeur général semblait fier de ce qu’il avait accompli à Montréal, il reconnaissait aussi que certains aspects de son travail n’avaient pas été parfaits.

« Un directeur général parfait, ça n’existe pas. J’ai énormément appris dans ce rôle et je suis convaincu que, si l’occasion se présente à nouveau, je saurais mieux relever les défis. » – Marc Bergevin

Andy Strickland, l’un des animateurs, l’a interrogé sur une transaction majeure de son mandat : celle de Shea Weber, un échange impliquant un athlète adoré des partisans montréalais. Bergevin a expliqué que de telles décisions ne sont jamais simples, mais qu’elles sont parfois nécessaires pour faire progresser le club.

« Bien sûr, ce n’est jamais facile, surtout à une telle échelle. Pour obtenir un joueur comme Shea Weber, il faut donner quelque chose en retour. Le prix demandé était P.K. Subban, un joueur exceptionnel qui a remporté le trophée Norris en 2013. Toutefois, je sentais qu’à ce moment, l’équipe avait besoin de quelque chose de différent. […] Montréal et Nashville ont atteint la finale, et quand un échange bénéficie aux deux équipes, c’est une bonne transaction, je pense que ça a marché pour les deux. » – Marc Bergevin

Si cet échange n’a pas fait l’unanimité parmi les partisans et observateurs, comme le souligne Bergevin, les deux organisations en ont tiré parti.

Strickland a également questionné Bergevin sur la transaction de Jonathan Drouin contre Mikhail Sergachev, que plusieurs considèrent comme une bévue. L’ex-DG a préféré évoquer ses réussites plutôt que de revenir sur cet échange, soutenant que les erreurs font partie du rôle d’un dirigeant.

« Évidemment, j’ai fait des erreurs que je regrette, mais ça fait partie du boulot. Quand je prends une décision, je pèse toujours les pour et les contre. » – Marc Bergevin

Il est difficile de dire si Marc Bergevin retrouvera un poste de directeur général dans la Ligue nationale de hockey (LNH), mais à l’entendre, il semble bien que ce soit une opportunité qu’il aimerait avoir. Après avoir été remercié par le Canadien en novembre 2021, il a trouvé un emploi quelques mois plus tard en tant que conseiller spécial pour Rob Blake, le DG des Kings de Los Angeles.