
Arber Xhekaj a fait couler beaucoup d’encre en fin de saison, et encore davantage lors de la première ronde des séries éliminatoires contre les Capitals de Washington. Chaque fois qu’on s’attendait à le voir inséré dans l’alignement en raison du style robuste de l’adversaire, Martin St-Louis maintenait le statu quo : aucun changement à la ligne bleue, et le défenseur restait dans les gradins.
Cette gestion a été vivement critiquée, notamment en raison des performances décevantes de David Savard, que le coach continuait d’utiliser malgré les nombreux appels au changement.
Or, cette série contre Washington a clairement démontré que le jeune arrière ne semble plus faire partie des plans à long terme de l’organisation. Dans un contexte hautement physique, là où ses qualités naturelles auraient dû faire la différence, le choix de le laisser de côté soulève de sérieuses interrogations. Était-ce une simple décision contextuelle ou le signe que Xhekaj n’a plus sa place dans le système du Tricolore?
Les analystes de La Poche Bleue Blanc Rouge ont abordé la question lundi, estimant qu’une décision importante devra bientôt être prise par le clan Xhekaj, en concertation avec son agent et le directeur général Kent Hughes.
« Moi, je suis persuadé que son agent a appelé Kent Hughes ou va l’appeler. “C’est quoi vos plans avec Arber?” Il est entré dans le match numéro trois, on avait besoin de son intensité, de son physique. Je pense que ça a eu un impact positif. Il peut en avoir un. Et là, on parle de grossir l’équipe, mais on échangerait un gars comme Xhekaj? » – Éric Bélanger
De son côté, André Roy estime que le Shériff a été freiné dans son style de jeu, ce qui s’est clairement reflété lorsqu’il a finalement obtenu du temps de glace contre Washington.
« Il a perdu son ADN. […] Quand il jouait, c’était des 10-12 minutes. Laisse-le y aller et frapper, mais il se retenait. Wilson était là, et lui [Xhekaj] restait sur la bande. Vas-y, pogne-le! » – André Roy
À 24 ans, Arber Xhekaj est encore en développement, certes, mais lui demander de renier ce qui fait sa force – sa robustesse et son intensité – complique considérablement son intégration régulière dans la rotation des Canadiens. Soit on lui permet de jouer selon ses instincts, quitte à accepter certaines pénalités, soit on envisage un échange, car, dans le rôle qu’on lui impose actuellement, son impact demeure limité.
