(crédit photo: Eric Bolte)

Armia comme Richer

PARTAGER

Mais quelle mouche a bien pu piquer Joel Armia?

Grâce à lui et Alex Newhook, les Canadiens de Montréal ont un véritable deuxième trio digne de la LNH et je ne suis pas gêné de mettre ses deux gars-là contre à peu près n’importe qui dans la ligue.

Quand les Jets ont démissionné sur Armia, c’est clair qu’ils le connaissaient et qu’ils savaient que c’était presque mission impossible de percer l’énigme. Tu ne laisses pas partir un gars avec un tel coffre à outils pour à peu près rien.

Armia, un Richer 2.0

Ça me fait un peu penser à Stéphane Richer. Les situations sont différentes, notamment en raison de l’âge, mais je me souviens que lors des deux premières saisons de Richer, il se cherchait sur un moyen temps! Tellement qu’on l’avait envoyé à Sherbrooke (dans la Ligue américaine de hockey) parce que ça n’allait pas.

Un moment donné, je suis allé le voir jouer avec Serge Savard et quand Steph nous a vus arriver, il nous a fait un signe qui voulait dire : vous allez voir vous autres, regardez-moi bien à soir!

Il avait complètement contrôlé le jeu et si je me rappelle bien, il avait marqué deux buts. Il avait été fouetté, voir même insulté par son renvoi et il voulait nous prouver que sa place était en haut avec le grand club, un peu ce qu’Armia a fait plus tôt cette saison.

Comme Stéphane, Armia est un énigmatique. Parfois c’est fâchant parce qu’on dirait qu’ils s’en foutent, mais ces deux gars-là, je les mets plutôt dans la catégorie des lymphatiques (vous irez voir la définition dans le dictionnaire 😉).

J’avais demandé à un de mes amis psychologues de l’Université de Montréal (Wayne Halliwell) de venir le voir. On le cachait sur la galerie de presse parce que Ronald Corey ne croyait pas trop à ça les psychologues sportifs et j’avoue que dans le temps ce n’était pas très populaire.

Il m’avait dit que tu ne peux pas traiter un Richer comme tu traites un Claude Lemieux. Lemieux, tu peux lui botter le derrière et lui donner de la marde, ça va le fouetter, ça va marcher.

Richer, tu dois lui préparer une belle cassette remplie de bonnes séquences de lui. Tu lui dis d’aller chez lui, se prendre un bon thé glacé, regarder la cassette et revenir le lendemain en pleine forme. Il en avait marqué 50 l’année d’après, alors c’était quand même pas mal comme stratégie.

C’est la même chose pour Joel Armia, il y a une clé, elle est plus difficile à trouver, mais une fois que c’est fait, tu es en business.

Le CH est en business avec Joel Armia présentement et le joueur mérite beaucoup de crédit pour s’être repris en main après son séjour à LAVAL, mais je donne encore plus de crédit à Martin St-Louis.

Cet article a été rédigé en collaboration avec Marc-André Perreault

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

AUTRES

NOUVELLES