Le directeur du développement des joueurs du Canadien, Rob Ramage, et son « bras droit », Francis Bouillon, ont rencontré les médias ce matin à Brossard pour dresser un bilan du Tournoi des recrues tenu à Buffalo, en fin de semaine.
Connaissant bien le marché de Montréal, et à quel point on peut s’enflammer pour rien, Ramage n’a pas voulu trop encenser ou trop critiquer un joueur en particulier. « C’était un bon groupe et il n’y a eu aucune déception. C’est juste trois matchs », a-t-il tenu à relativiser, avec justesse.
Plusieurs questions ont porté sur Logan Mailloux, « qui s’est amélioré au fil des matchs », ont mentionné Ramage et Bouillon.
« Ça a été un long parcours pour lui, mais il peut maintenant se concentrer sur le hockey. Il a bien fait en fin de semaine. Le premier match est difficile pour tout le monde », a noté Ramage.
« C’était rafraîchissant, j’étais content de le voir porter ce chandail-là, a souligné Bouillon, qui est entraîneur au développement des joueurs. Après toutes ces années, il avait hâte lui aussi et il vous l’a dit. C’était rafraîchissant. Tu voyais qu’il est passionné, qu’il avait le goût de jouer au hockey et de passer à autre chose. Il l’a bien démontré dans son tournoi. »
Bouillon a été plus direct que Ramage quant à son appréciation du défenseur droitier de 6’3’’ et 220 lb, choisi au 31e rang par le Canadien en 2021.
« C’est un joueur qui a énormément de potentiel, ça fait déjà quelques années que je le dis, rappelle Franky Bou. À partir d’ici, ce sera à lui de prouver au monde qu’il peut jouer pro, que ce soit à Montréal ou à Laval, et qu’il peut grimper les échelons. Sa destinée est entre ses mains. »
On a demandé à Ramage de résumer un peu tout le chemin parcouru par Mailloux au cours des derniers mois. Au point où il est à la veille — ce ne serait qu’une formalité, a dit Jeff Gorton — d’obtenir le feu vert de Gary Bettman pour pouvoir jouer dans la LNH. S’il perce la formation de Martin St-Louis en vue du 11 octobre, bien entendu.
« Je n’irai pas dans les détails, on en a parlé assez. De mon expérience personnelle avec Logan, à regarder tout ce qu’il a fait, il a fait son travail [à l’extérieur de la patinoire]. Et il mérite certainement une chance d’être un Canadien de Montréal », a simplement répondu Ramage, qui en est à sa septième saison comme directeur du développement des joueurs.
Ça prend des défenseurs créatifs
Sans parler de Mailloux spécifiquement, Bouillon a vanté les qualités offensives des jeunes défenseurs du Canadien présents à Buffalo ce week-end.
Pour vous mettre des noms clairs en tête, pensez notamment à Mailloux, David Reinbacher, William Trudeau et Miguel Tourigny, qui sont tous capables de générer de l’attaque.
« C’est la réalité du hockey d’aujourd’hui: le jeu est de plus en plus offensif. Les équipes qui gagnent des championnats ou vont loin en séries ont des défenseurs créatifs, qui n’ont pas peur de sauter dans le jeu [en attaque]. Les défenseurs d’aujourd’hui ont beaucoup plus d’habiletés comparés à ceux dans mon temps. C’est le fun de voir ça », conclut Bouillon, qui est à l’emploi du CH depuis 2017.