Après la défaite de 8-2 aux mains du Kraken de Seattle, tous cherchent à pointer quelqu’un ou quelque chose du doigt. On a tout entendu : Samuel Montembeault ne livre pas la marchandise, le système défensif est défaillant, les joueurs manquent de cohésion, et j’en passe.
Lors d’une émission de la Taverne Hockey, Max et Guillaume, accompagnés de leurs invités Jean-Charles Lajoie, Jean Perron et Tony Marinaro, ont décidé de décortiquer cette situation pour expliquer comment, en l’espace de sept jours, la troupe de Martin St-Louis a essuyé deux revers cuisants, 7-2 et 8-2.
D’entrée de jeu, Max a livré un message plutôt percutant sur sa perception de la saison de la Sainte-Flanelle jusqu’ici.
« Je considère que le Canadien, cette année, a reculé de 12 à 16 mois [dans sa reconstruction]. » – Maxim Lapierre
Aussitôt, Jean-Charles Lajoie a renchéri en pointant du doigt le manque flagrant de sentiment d’urgence au sein de l’équipe, une lacune, selon lui, qu’il faudrait combler pour redynamiser le groupe montréalais.
« Quand tu n’as pas d’urgence dans la vie et que ton chèque de paie entre quand même tous les 28 jours […] comment veux-tu que les gars se responsabilisent? Personne ne les tient responsables de rien, ils ne sont imputables de rien. L’année passée, au moins, on a essayé quelque chose : on a soumis Armia au ballottage, on l’a envoyé à Laval. Est-ce trop compliqué de faire ça avec Christian Dvorak? » – Jean-Charles Lajoie
Il soulève un point crucial. Quand Martin St-Louis agira-t-il face au manque d’engagement de certains joueurs? Dvorak est un de ceux qui gagneraient à recevoir un électrochoc, peut-être en l’expédiant dans les estrades ou même à Laval. Et si le risque de le perdre au ballottage freine cette décision, je peux affirmer sans trop me tromper que peu d’équipes se montreront prêtes à absorber son salaire compte tenu de son rendement actuel.
Si St-Louis choisit de prendre des mesures comme celles-ci, il est possible que le sentiment d’urgence évoqué par Lajoie fasse son retour. Lorsqu’un poste n’est plus garanti et qu’un séjour dans le club-école devient une perspective réelle, les joueurs peuvent être incités à donner leur maximum pour ne pas se voir écartés.
Il sera intéressant de découvrir ce que St-Louis envisage pour secouer ses troupes, mais une chose est certaine : un changement s’impose.
Pour visionner l’épisode complet de la Taverne.