Le dossier du retrait du chandail numéro 31 demeure très polarisant puisqu’on retrouve un groupe militant pour que ça se réalise et un autre qui ne veut rien savoir puisque Carey Price ne possède aucune Coupe Stanley à travers sa collection de trophées.
Peut-être, mais il demeure le seul cerbère de l’histoire à avoir empoché, lors de la même année, en 2014 dans son cas, les trophées Hart, Vezina, Jennings et Ted Lindsay. Ça aussi ç’a beaucoup de valeur. Réaliser un tel fait d’armes dans une carrière, ça vaut beaucoup à mes yeux.
Outre ce chapitre colossal, Price figure au sommet des gardiens les plus victorieux dans l’histoire de la Sainte-Flanelle avec une récolte de 361 victoires en 712 duels. Oui, il a plus de gains avec le Tricolore que Jacques Plante (314), Patrick Roy (289) et Ken Dryden (258).
Puisqu’il est question de Dryden, qui possède six bagues de championnat dans son coffret de sureté, sachez qu’il est l’un des militants pour que Price observe son chandail se hisser dans les hauteurs du Centre Bell. Pour lui, il n’y a aucune question à ce sujet, c’est sans équivoque!
Rappelons que Price a couronné sa carrière avec un pourcentage d’efficacité de .917, toujours en jouant avec une équipe ordinaire, moyenne ou médiocre. Sa moyenne de 2,51 en carrière est également non négligeable, lui qui, par ses performances, rendait son club meilleur qu’il ne l’était réellement sur papier.
En toute honnêteté, Price a-t-il déjà eu l’équipe lui permettant de rafler une Coupe Stanley? La réponse est non. N-O-N. Même le clan de la campagne COVID, malgré une finale contre le Lightning de Tampa Bay, ne possédait pas cette étoffe, mais il comptait sur Price, Shea Weber et Corey Perry.
Tout compte fait, le débat du retrait du chandail de Carey Price et similaire au débat «Jordan ou LeBron»! Chacun a ses arguments et chacun les défend jusqu’au bout en ramenant des faits et des données sans arrêt de part et d’autre.