Après avoir passé la dernière année à TVA Sports et à La Poche Bleue le midi, Joël Bouchard piaffe d’impatience de prendre place derrière le banc du Crunch de Syracuse.
On a joint celui qui a dirigé le Rocket de Laval, de 2018 à 2021, et les Gulls de San Diego, en 2021-2022, alors qu’il roulait en direction de Syracuse.
« J’ai hâte, dit le coach de 49 ans. Tout le coaching staff [Daniel Jacob, A.J. MacLean, Maxime Vaillancourt, Jake Wheeler et lui], on va chacun avoir un condo dans le même building. On va comme se créer une petite famille. C’est flambant neuf, avec un court de basket-ball et un gros gym. En plus, on est à sept minutes de marche de l’aréna. Ça va être cool. »
Bouchard ne fait qu’un petit escale à Syracuse pour assister, ce soir, à une activité promotionnelle avec des commanditaires du Crunch, avant de prendre la direction de Tampa, demain.
Il reviendra à Syracuse uniquement pour le début du camp d’entraînement du Crunch, le 3 octobre. Et il a un plan bien précis en tête pour sa nouvelle troupe.
« Le mot clé, c’est bâtir, précise-t-il. On veut bâtir quelque chose de solide et gagner à Syracuse, comme le Lightning le fait depuis plusieurs années. Tu me connais, je suis du genre à vivre une journée à la fois, mais je t’avoue que je commence à être excité pas mal. J’ai hâte au camp des recrues la semaine prochaine! Puis, ça va être le fun côtoyer les joueurs du Lightning au vrai camp. J’aime ça regarder aller les meilleurs et apprendre d’eux. Et à Tampa, il y a de bons coachs et de bons joueurs. »
Bouchard ne sait pas trop à quoi s’attendre de son Crunch cette saison. Tout va dépendre de qui va réussir à percer la formation de 23 joueurs du Lightning.
« Je m’en vais à Syracuse avec un esprit des ligues mineures: on est là pour développer les gars dans un environnement gagnant, note-t-il. Je veux bâtir quelque chose avec eux, comme je l’ai fait avec le Rocket. Je veux que chaque joueur devienne la meilleure version de lui-même et nous aide à gagner. On a plusieurs jeunes qui vont être le fun à développer… »
Un Crunch très jeune
S’il ne sait pas trop avec quels joueurs il entamera la prochaine saison, il sait une chose: le Crunch va être l’une des plus jeunes équipes de la Ligue américaine.
« Le Lightning a un plan bien précis pour son organisation et pour tous ses joueurs, souligne le pilote. Depuis mon arrivée cet été, j’adore comment les choses se déroulent. La communication avec Julien [BriseBois, directeur général à Tampa], Mathieu [Darche, adjoint de BriseBois] et Stacy [Roest, DG du Crunch] est super bonne. J’arrive dans une organisation qui est solidement implantée et qui connaît beaucoup de succès dans la Ligue nationale depuis quatre ou cinq ans.
« Le Lightning met tout en place pour qu’on soit bien, poursuit Bouchard, toujours aussi généreux en entrevue. Année après année, des changements sont effectués à l’aréna. C’est pas facile venir gagner à Syracuse. Il y a de l’ambiance! Dans le sous-sol de l’aréna, il y a un immense gym. Les bureaux des coachs sont au deuxième étage. On est bien installé. »
Le Lightning et sa stabilité
Ce lundi, 11 septembre, Julien BriseBois fêtera ses cinq ans comme directeur général du Lightning, lui qui avait été embauché comme adjoint au directeur général, en 2010.
Jon Cooper, lui, dirige les Bolts depuis mars 2013, une éternité dans le monde éphémère-et-axé-sur-les-résultats du coaching.
Le prédécesseur de Bouchard à Syracuse, Benoit Groulx, a guidé le Crunch pendant sept ans.
Ce genre de stabilité, c’est rare dans le hockey professionnel. Et c’est ce qui a notamment attiré Bouchard avec le Lightning.
« Ben Groulx c’est un chum, je l’adore, avoue celui qui a été élu deux fois entraîneur par excellence dans la LHJMQ. Je le respecte beaucoup. Il a fait sept ans à Syracuse. C’est long, sept ans, dans la Ligue américaine! Il a fait tout une job! Je veux juste poursuivre dans le même sens, tout en amenant quelque chose de différent. »
Retrouvailles à Laval
À Syracuse, si l’on se fie aux joueurs du Lightning qui ont des ententes à deux volets, Bouchard devrait diriger une équipe composée presque exclusivement de joueurs âgés entre 21 et 25 ans, mis à part le défenseur Philippe Myers (un volet, 26 ans) et le gardien Matt Tomkins (29 ans).
Et cette formation s’arrêtera pour la première fois à la Place Bell de Laval, pour les retrouvailles entre Bouchard et les fans du Rocket, le 29 décembre.