La langue de Molière est importante au Québec puisque ça fait de notre province un marché unique pour une franchise professionnelle. Par contre, lorsque des joueurs débarquent à Montréal et que l’un de ceux-ci joue un rôle capital au sein du groupe, il se fera rapidement dépeindre sur la place publique s’il ne parvient pas à dire au moins un «merci» ou un «bonjour».
C’est le cas du capitaine Nick Suzuki, qui se fait critiquer par certains médias, pour ne pas les nommer, puisqu’il n’essaie pas de répondre en français lors de ses entretiens. Pourtant, le numéro 14 a tourné deux publicités où il utilise un français somme toute articulé. N’est-ce pas suffisant? À mes yeux, ça l’est amplement. Ce n’est pas évident de parler notre langue lors d’un scrum d’après-match. Levons-lui notre couvre-chef puisque Suzy s’exprime en français dans des commerciaux comme Pepsi et Tim Hortons.
On se doit d’être constant si l’on souhaite critiquer un joueur du CH et la langue française. Michael Pezzetta ne reçoit pas de critiques, lui, parce qu’il n’utilise pas notre grammaire en entrevue. Kaiden Guhle non plus… et il joue un rôle capital au sein de la brigade défensive des Canadiens de Montréal. Par contre, selon un entretien avec Guillaume Lefrançois (La Presse), Guhle connait quelques mots en français en raison des cours qu’il a reçus à l’école.
«J’ai suivi des cours de français à l’école, donc je peux le comprendre un peu, mais pas assez pour le parler, et je ne voudrais pas massacrer la langue en essayant de parler.» – Guhle
Ne pas vouloir massacrer notre langue, n’est-ce pas légitime?
Cela dit, croyez-vous que c’est absolument nécessaire que les joueurs qui enfilent au maillot des Canadiens de Montréal maîtrisent notre langue? Pour moi, quelques mots, ça me suffit amplement.