Parlez-moi de ça un gars qui est talentueux, qui travaille toujours fort malgré son talent et qui a une attitude irréprochable. Pour moi, Slafkovsky devrait servir d’exemple à bien des gars, tout ça à 19 ans!
Pourquoi?
C’est bien beau la victoire contre les Ducks comme c’est beau d’avoir vu autant d’émotions et d’intensité à la fin de la rencontre. Pour moi, c’est un signe de progression. En revanche, je dois avouer que depuis le début de la saison, quelque chose me chicote. L’identité que l’équipe s’était forgée l’année dernière, notamment au niveau de l’intensité et de la persévérance à chaque match (ou presque 😉) semble avoir disparu.
Trop souvent cette année, un match s’est terminé et je me suis dit : «voyons ça n’a pas d’allure de ne pas travailler de même et de ne pas donner d’adversité à l’autre équipe!».
Comprenez-moi bien, je suis hyper patient et compréhensif du processus de reconstruction et tout… mais il y a des éléments qui seront toujours non négociables pour moi. Le travail en est un.
Certains joueurs doivent comprendre que c’est loin d’être dans la poche pour eux la LNH. Personne ne va avoir 82 excellents matchs, c’est impossible. Mais certains gars n’ont juste pas le droit d’avoir des MAUVAIS matchs. Un mauvais match, c’est quand rien ne fonctionne (ce qui peut arriver et c’est normal) et que ton niveau d’effort est insuffisant. Là-dessus, l’organisation devrait être plus sévère. Tu ne veux pas tant que ça? Tu ne la prends pas ta chance? Enweye scram!!! Il y en a 50 qui vont se garrocher sur cette chance-là.
D’ici la fin de la saison, j’aimerais que l’organisation fonctionne au mérite.
12 minutes pas plus
Je me souviens que Claude Julien m’avait dit qu’il ne pouvait pas me donner plus de 12 minutes par match. Il disait que dépassé ce temps de jeu, il voyait une diminution drastique dans mon jeu. Il avait raison parce que je donnais toujours tout sur la glace. Ma façon de penser était très simple. Si je n’arrivais pas au banc complètement épuisé, c’était une présence ratée.
Évidemment, les joueurs étoiles peuvent jouer des 20-22 minutes sans problème parce que leur hockey IQ est tellement élevé qu’ils travaillent mieux et sa demande donc moins d’efforts.
J’ai toujours joué dans mes limites. Par exemple, je sais que devant le gardien, j’avais UN move dans mon coffre à outils et c’était… de lancer! Je savais très bien que si je commençais à me penser trop bon j’aillais juste m’enfarger moi-même dans mes patins haha!
Si les limites existent au niveau du talent, il n’y en a pas au niveau du travail. Le travail, c’est la décision de chaque individu. C’est un choix.
Cet article a été rédigé en collaboration avec Marc-André Perreault