Serge Savard vient tout juste d’orchestrer une rencontre incluant 14 membres de la Glorieuse équipe qui a raflé quatre Coupes Stanley entre 1976 et 1979. Ce groupe s’est réuni au club de golf le Mirage afin de se remémorer cette épopée qui a marqué l’imaginaire des gens.
Évidemment, lors de cet événement, des journalistes se sont déplacés afin de dialoguer avec les joueurs, dont monsieur Savard. L’ancien directeur général de la Sainte-Flanelle n’a pas la langue dans sa poche. Il adore se prononcer sur les Canadiens de Montréal du format actuel et fidèle à ses habitudes, il n’a rien conservé pour lui. L’un des sujets abordés: la faiblesse principale du CH.
«Si j’ai une petite crainte avec le Canadien, d’après ce que j’observe, c’est qu’au fil des années, il va falloir être plus gros physiquement. C’est le modèle que présentaient les Panthers de la Floride [récents vainqueurs de la Coupe Stanley], la saison passée. On s’enligne vers ça, mais pour l’instant, le gabarit est encore un peu petit. Un joueur comme Slafkovsky apporte une dimension différente!» – Savard
Si vous avez zieuté la dernière danse printanière, vous avez certes constaté à quel point une équipe construite comme les Panthers de la Floride était à des lunes du Tricolore au niveau de l’aspect physique et du talent brut, n’est-ce pas?
Les Panthers ont un talent fou, ils ont du speed, ils sont agressifs et physiques, puis ce ne sont pas uniquement les joueurs de soutien qui brassent les pommiers. Les attaquants de pointe, comme Matthew Tkachuk et Sam Bennett, sont des apôtres du jeu rude. Aleksander Barkov a même ajouté cet élément à son arsenal.
C’est très intimidant d’affronter ce type d’équipe, contrairement à une équipe plus petite qui peine à s’imposer physiquement. Ça va prendre plus que Michael Pezzetta et Arber Xhekaj si le bleu-blanc-rouge souhaite accéder à un autre niveau.