Sans tambour ni trompette, Jayden Struble fait du bon boulot à la ligne bleue du Canadien. Tellement que s’il continue ainsi, il sera difficile à déloger du Top 6.
Mercredi, contre les Penguins, Struble a réussi son deuxième but, à son 11e match. Il a également une passe, un différentiel de +2 et un temps de jeu moyen de 12:45.
La saison dernière, il n’a enfilé qu’un but en 31 rencontres à l’Université Northeastern. Et en quatre saisons là-bas, il n’en a jamais marqué plus de trois.
Comment explique-t-il ses succès offensifs? « Je ne sais pas, répond-il en riant. Je crois seulement être dans une meilleure place physiquement en mentalement. Je suis donc dans une meilleure position pour obtenir du succès. »
Serait-ce peut-être plus difficile que les gens pensent de marquer dans la NCAA? « Je patine mieux et quand tu patines mieux et que tu vas aux bons endroits, la rondelle va te trouver. Ça a été difficile pour moi l’an dernier, j’ai marqué seulement un but. Donc oui [c’est difficile] », analyse Struble.
Martin St-Louis, lui, se dit « un peu » surpris de la contribution offensive du défenseur de 22 ans.
« Des fois aussi, c’est le contexte, relativise le coach. Il faut que tu fasses attention des fois de mettre un joueur dans une boîte quand il est jeune. Tu ne sais pas comment on lui a demandé de jouer [avant], tu ne sais pas ses responsabilités, tu n’es pas sûr exactement de son plafond, de ce qu’il est capable d’absorber. Des fois, tu débloques quelque chose ici [dans sa tête] et il amène son jeu à une autre place. Il faut que tu fasses attention de mettre un jeune dans une boîte et je pense qu’on est bon, comme organisation, de faire attention à ça. Pour voir comment loin l’athlète peut aller. A-t-il un autre niveau? À date, Strubs nous a montré un autre niveau. C’est encourageant. »
Une belle liberté
Struble croit d’ailleurs que le style de jeu demandé par St-Louis lui donne une belle liberté. « C’est assez ouvert, surtout dans les sorties de zone lorsqu’on est en possession de la rondelle, explique le 47. On a certains schémas, mais l’entraîneur veut aussi qu’on joue au hockey. Tant que tu joues de façon intelligente et intense, tu peux être un peu plus créatif. C’est bien. »
Le jeu de Struble forcera Jeff Gorton, Kent Hughes et Martin St-Louis à prendre des décisions importantes lorsque Jordan Harris sera prêt à revenir au jeu, possiblement le 28 décembre, en Caroline. Il y aura alors clairement un défenseur en trop à Montréal.
Présentement, tout porte à croire que c’est Gustav Lindström, laissé de côté lors des deux derniers matchs, qui écopera.
Struble, lui, tente seulement de garder les deux pieds sur Terre et de travailler fort. « Je sens que je joue seulement au hockey, pour être honnête avec vous. Je ne ressens pas de pression externe. Rien ne me fait peur vraiment. Je me concentre sur mon quotidien. Je veux seulement gagner la prochaine présence. C’est tout ce à quoi je pense », conclut-il.