Alex Newhook ne croit pas avoir eu toutes les chances de se faire valoir au Colorado, estime qu’il peut encore beaucoup s’améliorer et que son style de jeu va très bien cadrer avec celui du Canadien, qui est axé sur la vitesse.
C’est un peu l’essentiel des propos qu’il a tenus cet après-midi lors du point de presse virtuel qu’il a tenu après la signature de son contrat de 4 ans et 11,6 M$, annoncée ce matin.
« Les négociations ont commencé après l’ouverture du marché des joueurs autonomes [le 1er juillet], donc depuis une semaine et demie, explique le centre de 22 ans. Je suis content, surtout du terme. D’arriver dans une nouvelle équipe et de savoir que je vais être ici pour au moins quatre ans, c’est excitant. L’argent me donne de la sécurité, mais les quatre années me laissent du temps pour grandir en tant que joueur et ne pas être tout de suite préoccupé par le prochain contrat. »
Que peut-il amener à une équipe qui a terminé dans la cave du classement de la LNH et qui a hérité du cinquième choix au total cette année?
« Beaucoup de vitesse et d’habiletés, répond celui qui a récolté 30 points [14-16] cette saison. On est une jeune équipe et même si je suis moi-même jeune, d’avoir vécu un parcours vers la coupe Stanley et de l’avoir remportée va me permettre d’amener de l’expérience. Sur une note personnelle, je veux seulement saisir cette nouvelle opportunité, m’améliorer et aider l’équipe à s’améliorer. »
Plus confortable au centre
À Montréal, Newhook se retrouve dans une congestion au centre avec la présence de Nick Suzuki, Kirby Dach, Sean Monahan, Christian Dvorak et Jake Evans.
Six candidats pour quatre postes réguliers. Serait-il à l’aise d’évoluer à l’aile? « J’ai joué les deux durant ma carrière. Je crois être un peu plus confortable au centre, mais ça ne me dérange pas », s’est-il contenté de dire, avant d’avouer qu’il est déçu de sa deuxième saison au Colorado, lui qui avait amassé 33 points [13-20] en 71 matchs comme recrue.
« J’avais plus d’expérience et je venais de remporter la coupe, mon but était vraiment d’en faire plus, dit-il. Je n’ai pas atteint mon potentiel ou encore les objectifs que je m’étais fixés. Les blessures ont affecté l’équipe, mais ce n’est pas une excuse. J’espère me servir de ce nouveau départ à Montréal pour atteindre mon potentiel. »
Newhook va évidemment se souvenir toute sa vie de ce 27 juin 2023 quand, quatre ans après avoir été repêché un rang derrière Cole Caufield (16e), il a été échangé au Canadien.
« J’ai vécu beaucoup d’émotions. C’était la première fois que je vivais ça. Colorado m’a repêché et j’ai gagné une coupe Stanley là-bas. J’ai tissé des liens étroits avec plusieurs gars. C’était donc émotif, mais en même temps, c’était excitant. Je crois que je vais avoir plus d’opportunités à Montréal que j’en ai eues au Colorado. En plus, c’est une belle ville, proche de la maison et dans un gros marché. J’ai hâte. »
Sa ville natale partagée
Natif de St. John’s, à Terre-Neuve, Newhook sait que son arrivée à Montréal n’a pas fait l’unanimité dans son coin de pays, où il y a plusieurs partisans du Canadien, oui, mais aussi des Maple Leafs de Toronto.
Après tout, les Leafs y ont eu leur club-école dans la Ligue américaine de 1991 à 2005.
« Quand j’ai été échangé, je devais partir pour Boston le lendemain et c’était une bonne chose, car je me suis dit que probablement la moitié de la province m’aimait et l’autre moitié me détestait! Il doit y avoir quelques bagarres dans la province présentement », rigole Newhook, qui connaît le directeur général Kent Hughes depuis plusieurs années.
« Ma relation avec Kent a toujours été bonne. Il n’était pas mon agent, mais il faisait partie de l’agence qui me représentait avant de prendre le poste à Montréal. J’ai aussi joué avec son fils [Riley] au niveau junior [Grizzlies de Victoria, BCHL]. C’est le fun de voir qu’il croit en moi et qu’il est allé me chercher. Je l’apprécie et j’ai hâte de commencer à jouer. »
Comme Kirby Dach?
En terminant, quel genre de joueur veut-il devenir pour donner raison à Kent Hughes d’avoir sacrifié un 31e et un 37e choix au total pour l’obtenir?
« Au fil des années, j’ai joué en désavantage et en avantage numérique, et sur tous les trios. Je crois que je peux remplir un rôle offensif et amener beaucoup de vitesse. Produire offensivement, oui, mais aussi être responsable défensivement. Je veux être un gars fiable, peu importe la situation. »
Si Newhook demeure un gars de 30-35 points comme il l’a été jusqu’ici, son salaire de 2,9 M$ n’aura rien de catastrophique.
Et s’il continue de s’améliorer, comme il dit être capable de le faire, et qu’il franchit le cap des 40, 50, voire 60 points, il pourrait rapidement devenir une aubaine.
Un peu comme Kirby Dach, qui aurait pu terminer la saison avec 54 points s’il ne s’était pas blessé, lui qui n’en avait jamais amassé plus de 26 en trois saisons à Chicago. Le contrat de 3,36 M$, pour quatre ans lui aussi, que lui a donné Hughes paraît déjà très bien.