Juraj Slafkovsky ne connaît pas la saison recrue que plusieurs espéraient, après que le Canadien l’ait repêché au premier rang en juillet dernier, devant Simon Nemec, Logan Cooley et Shane Wright.
Le Slovaque n’a que 10 points (4-6) en 33 matchs, mais surtout, il est sans but depuis le 1er décembre et sans passe depuis le 14. Panne totale.
Slafkovsky n’est toutefois pas le premier attaquant de gros gabarit à connaître une première saison tranquille dans la LNH. Vraiment pas, même.
Il suffit de regarder les repêchages depuis 10 ans pour recenser plusieurs exemples de « jeunes géants » qui ont explosé dans la LNH seulement à 20, 21 ou 22 ans. Et non à 18!
En voici quelques exemples:
It is not an easy adaptation for big teenagers to play in the NHL in their draft years. They need to get used to the pace, and when you are still developing physically…it takes time to build up the required endurance. Slafkovsky's stats are fine considering these rookie stats: pic.twitter.com/XQX6cp0zsM
— Grant McCagg (@grantmccagg) January 4, 2023
Aleksander Barkov, 6’3’’, 2e au total en 2013
18 ans: LNH, 54-8-16-24
19 ans: LNH, 71-16-20-36
20 ans: LNH, 66-28-31-59
Leon Draisaitl, 6’2’’, 3e au total en 2014
18 ans: WHL
19 ans: LNH, 37-2-7-9 et WHL
20 ans: LNH, 72-19-32-51
21 ans: LNH, 82-29-48-77
Mikko Rantanen, 6’4’’, 10e au total en 2015
18 ans: Turku en Finlande
19 ans: LNH, 9-0-0-0 et 52 matchs Ligue américaine
20 ans: LNH, 75-20-18-38 et 4 matchs LAH
21 ans: LNH, 81-29-55-84
Tage Thompson, 6’6’’, 26e au total en 2016
18 ans: NCAA
19 ans: NCAA
20 ans: LNH, 41-3-6-9 et 30 matchs LAH
21 ans: LNH, 65-7-5-12 et 8 matchs LAH
22 ans: LNH, 1-0-0-0 et 16 matchs LAH
23ans: LNH, 38-8-6-14
24 ans: LNH, 78-38-30-68
—
Continuez à fouiller dans les derniers repêchages, vous allez trouver d’autres bons exemples. En fait, il est extrêmement rare qu’un attaquant de 6’3’’ et plus casse tout à sa première saison dans la LNH.
Morale de cette histoire: soyez patients avec Slafkovsky. Pas de trouble s’il termine la saison avec le Rocket. Pas de trouble non plus s’il amorce la prochaine saison à Laval.
Comme le répète souvent Martin St-Louis: « On veut qu’il soit le meilleur joueur possible dans cinq ans. »
Pas demain. Pas l’an prochain. Dans cinq ans.
Personnellement, je n’ai aucun doute sur Slafkovsky. Je crois sincèrement qu’il va devenir un ailier gauche dominant dans la LNH.