Chers parents, vous savez, les camps de sélection peuvent être un événement très excitant, mais également très anxiogène pour votre joueur/joueuse de hockey. C’est comme si vous passiez à chaque début d’année, une entrevue pour le TRAVAIL DE VOS RÊVES, et que vous allez être observés sur chaque tâche, rôle, attitude que vous allez avoir au cours de ces journées. Vous savez que si vous faites une erreur, cela pourrait vous coûter la position tant convoitée. C’est exactement comme ça que votre enfant se sent en ce moment, durant les processus de sélection pour les CAMPS ÉLITES.
Plusieurs aspects sont importants à prendre en compte durant les camps de sélection. C’est un événement qui peut être très positif pour votre enfant, il se sent motivé et a confiance en lui et gère bien la pression. L’inverse peut aussi arriver, il se peut que votre enfant, qui est super bon tout au long de la saison, ait de la difficulté à montrer son véritable potentiel durant ces moments. La perspective de ne pas être sélectionné, d’être observé peut provoquer beaucoup de stress pour l’enfant et pour les parents également.
Voici donc quelques trucs et astuces pour vous aider en tant que parent à bien soutenir votre enfant, et ce, peu importe le résultat, à la fin du camp de sélection!
Les enfants de 10-12 ans sont encore dans une phase de découverte de leurs capacités et en pleine construction de LEUR ESTIME DE SOI. Ils ont besoin d’un soutien émotionnel et de renforcer leur résilience. Comment, me direz-vous? Voici quelques pistes:
- Encourager et complimenter son enfant, souligner les efforts et les améliorations, même minimes. Soyez réellement à l’écoute et trouvez des qualités sincères à donner à votre enfant (ils le ressentent plus que vous ne le pensez).
- Focus sur le PLAISIR: il est important que l’enfant ait du plaisir à pratiquer ce sport malgré la pression qu’il ressent et qu’il puisse arriver à se dépasser en ayant du plaisir et un grand sourire sur la glace.
- Il faut valider les émotions que nos enfants ressentent, même si pour nous, les adultes, on ne voit pas la situation de la même façon, il faut les écouter et leur dire des phrases clés du genre:
* Je comprends que tu sois déçu et stressé, c’est tout à fait normal.
* Qu’as-tu aimé de ta pratique aujourd’hui? Nomme-moi quelque chose de bien que tu as fait et dont tu es fier!
* Qu’est-ce que tu as appris de cette expérience? Comment te sens-tu?
Il est également important de parler des scénarios possibles si votre enfant n’est pas sélectionné, rassurez votre enfant en lui disant que vous allez l’aider à chercher des moyens pour qu’il s’améliore, en fixant des objectifs à court et/ou long terme qui ne dépendent pas uniquement de la sélection dans l’équipe élite.
Si votre enfant n’est pas sélectionné, il faut refaire les mêmes techniques mentionnées plus haut et être ouvert et prêt (être calme, et ne pas en vouloir au coach en tant que parents, il est important de gérer nos propres émotions également). Plusieurs outils peuvent être utiles suite à un refus d’un camp de sélection; la consultation avec un/une professionnelle pour aider l’enfant à prendre cet échec et le transformer en apprentissage.
Si l’enfant n’a pas le soutien nécessaire, et que le parent se laisse emporter par ses propres émotions, l’enfant peut subir encore plus de stress, d’anxiété et penser que son parent l’aime moins, car sa performance n’est pas assez bonne et que son parent n’est pas satisfait du résultat et finalement, tout arrêter parce que c’est trop de stress pour un enfant de 10-12 ans.
Pour les plus vieux (13-15 ans), les outils d’interventions mentionnés plus haut sont très bons également, il faut cependant prendre en compte qu’entre 13-16 ans, votre adolescent/adolescente est en pleine recherche de son identité et de son autonomie. Les camps de sélection, ils en ont fait probablement souvent et savent très bien comment cela fonctionne. Par contre, le stress et l’anxiété de performance peuvent être toujours aussi présents, à cause des attentes de plus en plus élevées qu’ils ont sur eux et des pressions sociales.
Voici quelques pistes de solutions:
- Communication ouverte et dialogue respectueux (dans les deux sens): Soyez ouverts et respectueux dans vos communications. Évitez les jugements et montrez de l’intérêt pour les réflexions et sentiments qu’ils vous partagent.
* Exemple de début de conversation: Comment te sens-tu après cette journée de camp? Raconte-moi, je t’écoute! (soyez présent et votre ado sentira que vous êtes vraiment là pour discuter, et non mentionner les choses négatives qu’il a faites de mal sur la glace).
- Encourager la RESPONSABILITÉ et L’AUTONOMIE: Encouragez votre enfant à prendre des décisions concernant son entraînement et sa préparation. Par exemple, vous pouvez lui demander: Qu’est-ce que tu aimerais travailler demain au camp?
- Responsabilité: Aidez-les à comprendre la responsabilité de leurs CHOIX et de leurs EFFORTS. Tu as le contrôle sur ta préparation, ton attitude et les efforts que tu mets.
Pour les parents, c’est difficile, je sais. Prenez de grandes respirations, allez marcher dans l’aréna avant que votre enfant sorte de la chambre de hockey. Soyez calmes et prêts à accueillir les émotions de vos enfants et de vos plus grands! Vous êtes le reflet de ceux-ci, montrez l’exemple en étant calme et en contrôlant ce que vous pouvez contrôler, votre attitude, vos réactions face aux situations et les efforts pour bien supporter et encadrer votre enfant.
Bon camp de sélection à tous!
Caroline Toulouse-Davidson, coach psychologique et fondatrice de POWERPLAY MENTAL