Dès les premiers matchs des Canadiens de Montréal cette saison, le potentiel offensif de Lane Hutson a rapidement sauté aux yeux des observateurs, au point que l’on a immédiatement réclamé sa promotion sur la première vague de l’avantage numérique. Une demande tout à fait légitime, puisque, depuis son intégration, l’attaque massive a connu une transformation marquée en termes d’efficacité.
Celui qui a cédé sa place, Mike Matheson, n’a jamais laissé transparaître la moindre frustration. Au contraire, il a accepté avec humilité son nouveau rôle plus effacé sur la deuxième unité, ainsi que les responsabilités défensives que Martin St-Louis lui confie désormais. Non seulement il n’a pas bronché, mais il excelle dans ces nouvelles fonctions. Privé de la première vague de l’avantage numérique, Matheson est devenu un pilier de la première unité en infériorité numérique aux côtés de David Savard. En bon vétéran, son seul but est d’aider le club à gagner, peu importe la tâche, même si elle attire moins les projecteurs, comme il l’a indiqué lors de l’Antichambre.
« Je pense que, si votre objectif est de tout faire pour aider l’équipe, il est facile de gérer les changements et de trouver d’autres moyens de contribuer. Je savais qu’après le changement, j’aurais des défis différents en tant que joueur. » – Mike Matheson
En plus de son rôle crucial en désavantage numérique, Matheson forme le duo de confiance avec Alexandre Carrier pour neutraliser les gros trios adverses, et le tandem se débrouille plutôt bien.
« C’est un grand défi d’affronter les meilleurs joueurs. Ils sont dangereux chaque soir. Dans ces circonstances, le plus difficile, c’est d’être constant. Ce sont beaucoup de minutes au cours desquelles les choses arrivent vraiment vite. » – Mike Matheson
L’apport modifié de Matheson est peut-être moins flamboyant qu’auparavant, mais il demeure tout aussi essentiel. En laissant sa place à Hutson, qui brille offensivement, et en se concentrant davantage sur l’aspect défensif, il contribue énormément au succès que connaît le Bleu-Blanc-Rouge par les temps qui courent.
