La saison 2024-2025 des Canadiens de Montréal a été, disons-le, une véritable montagne russe. Par moments, le club a été la pire équipe de l’Association de l’Est; à d’autres, l’une des meilleures de la Ligue nationale de hockey (LNH). La constance n’a pas été au rendez-vous. Toutefois, même si la régularité n’est pas le terme qui définit le mieux le CH cette saison, elle caractérise parfaitement Nick Suzuki.
Que ce soit dans l’adversité ou lors des moments plus fastes, le capitaine a toujours été l’un des fers de lance du Bleu-Blanc-Rouge, présent soir après soir pour tenter de mener sa troupe à la victoire. Il a même redoublé d’efforts lorsque Kent Hughes envisageait de se départir de certains joueurs avant la date limite des transactions, forçant la main du DG en l’incitant à maintenir l’effectif en place. D’ailleurs, depuis cette discussion avec Hughes, Suzuki est le deuxième meilleur pointeur de toute la ligue (18 points en 11 matchs), devancé uniquement par Roope Hintz (19 points en 10 matchs). Sur le plan collectif, l’équipe affiche également des résultats impressionnants sur cette période avec une fiche de 8-1-2.
Malgré tout, les performances du numéro 14 n’ont pas encore convaincu certains observateurs qu’il pouvait être un centre numéro un dans une formation aspirant aux grands honneurs. C’est du moins l’avis des analystes Nick Kypreos et Justin Bourne du réseau Sportsnet.
« Quand le CH sera prêt à concourir pour la Coupe Stanley, je ne suis même pas certain que Nick Suzuki soit un centre numéro un pour moi. » – Nick Kypreos
« Ouais, tu as probablement raison… Il est probablement le 25e meilleur centre de la ligue ou quelque chose du genre. » – Justin Bourne
Difficile de comprendre sur quels critères ils se basent pour affirmer cela. Si l’on jette un coup d’œil aux statistiques de Suzuki cette saison, il se classe dans le premier tiers de presque toutes les catégories parmi les centres de la LNH : neuvième pour les points (70), septième pour les mentions d’aide (49) et 10e pour les points à égalité numérique. La seule exception est le temps de jeu (23e), où il ne figure pas dans les 11 premiers. Le fait qu’il excelle dans les autres catégories tout en jouant moins que plusieurs de ses homologues démontre une grande efficacité. En prime, il n’a jamais manqué un match dans la LNH. J’aimerais bien savoir quels sont les 24 centres que Kypreos et Bourne préfèrent au natif de London.
En observant ce qu’il accomplit sur la glace, je dirais plutôt que Suzuki fait partie des 10 meilleurs centres de la ligue. Il livre la marchandise soir après soir, impressionnant par son intelligence de jeu et son leadership. C’est en grande partie grâce à lui que le CH a su rebondir plusieurs fois cette saison et que, au moment d’écrire ces lignes, le club se bat pour garder sa place en séries éliminatoires.
