Connor Bedard est-il un joueur que l’on peut qualifier de générationnel? Selon plusieurs spécialistes, il se situe davantage sous la catégorie en dessous, soit de super-vedette. Le jeune homme arborant le numéro 98 est magistral, il possède un jeu de pieds singulier, un maniement de bâton exceptionnel et un «wrister» qui se retrouve parmi les meilleurs du circuit.
Par contre… le jeunot de 19 ans n’est pas un champion dans le cercle des mises en jeu, lui qui affiche un piètre pourcentage de 31,4%. Cette mauvaise note l’amène au tout premier rang des pires pourcentages du circuit pour les mises en jeu remportées parmi les joueurs de centre qui ont pris au moins 100 mises en jeu. Ce n’est guère reluisant pour le centre numéro un des Blackhawks de Chicago.
Depuis l’entame de ce calendrier 2024-25, Bedard, qui a récolté 30 points, incluant neuf buts, en 35 duels, a pris part à 271 mises en jeu et il en a remporté seulement 85. Par chance, Nick Foligno, même s’il évolue à l’aile, est en mesure de prendre des mises en jeu et de s’imposer à ce niveau. Ça prend bien quelqu’un pour colmater la faiblesse principale de Connor Bedard, n’est-ce pas?
On ne doit toutefois pas s’en faire outre mesure, puisque Bedard demeure un travailleur infatigable, qui possède ce désir profond afin d’améliorer ses faiblesses. Il a certes déjà amorcé ses entraînements supplémentaires dans le cercle des mises en jeu, avec l’aide assuré d’un Nick Foligno, un capitaine exemplaire qui est toujours présent pour ses coéquipiers.
Mine de rien, remporter des mises en jeu capitales demeure un art, un art où Jake Evans, par exemple, excelle. Sans devenir un tel spécialiste, Bedard se doit de se rapprocher des 45% s’il désire être efficace et non nuisible pour son équipe. Il doit trouver une façon de prendre plus de faceoffs, ce qui veut dire qu’il doit passer beaucoup de temps à peaufiner sa technique à ce chapitre.