Miguel Tourigny (Agence QMI)

De la place pour Hutson… et Tourigny?

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Au Tournoi des recrues, tous les yeux étaient rivés sur David Reinbacher et Logan Mailloux en défense, deux récents choix de premier tour envers qui les attentes sont grandes.

Mais, dans l’ombre, le Québécois Miguel Tourigny a bien fait. Personne, ou presque, ne parle de lui depuis que le Canadien l’a repêché en septième ronde, en 2022.

Normal, quand on est un choix aussi tardif et que l’on a choisi de passer la dernière saison en Slovaquie, loin des projecteurs qu’attirent le Canadien et le Rocket.

Mais le directeur du développement des joueurs du CH, Rob Ramage, lui, l’a regardé aller.

« Les défenseurs doivent maintenant s’impliquer dans le jeu et il le fait certainement, souligne Ramage. Il carbure à l’attaque. Son développement depuis l’an dernier se remarque facilement. Il a eu un bon été, il s’est donné à fond et a passé beaucoup de temps ici, à Brossard. Il est plus fort, son année en Slovaquie a été bonne pour lui, il est meilleur défensivement et il était le fun à regarder ce weekend. »

À 5’8’’ et 186 lb, Tourigny attire aussi moins l’attention que des colosses comme Reinbacher et Mailloux, tous deux 6’3’’.

Son petit gabarit pourrait-il ralentir ou même empêcher son ascension vers la LNH? « On en voit de plus en plus [des petits défenseurs] et on en a un bon dans le système à l’Université de Boston, répond Ramage, en référence à Lane Hutson. Il y a certainement une place pour ce genre de joueurs. »

Un, ok, mais deux? « Le sort de Tourigny pourrait-il être directement relié à celui de Hutson? », a demandé le collègue Marc Antoine Godin.

« On n’est pas rendu là, les deux sont encore vraiment en développement, a noté Ramage. Miguel va rester en Amérique du Nord cette année et Lane va tenter de continuer sur sa bonne saison recrue, à BU. La compétition n’est pas encore là entre les deux, mais elle pourrait se produire à un moment donné. »

L’expérience de la Slovaquie

Après deux saisons de plus d’un point par match dans la LHJMQ (116 en 97), Tourigny a surpris tout le monde l’automne dernier en décidant de poursuivre sa carrière avec le HK Dukla Trencin, en Slovaquie.

Là-bas, il a été le défenseur le plus productif avec 24 points (5-19) en 39 matchs, à égalité avec l’Italien Phil Pietroniro, qui a huit ans de plus et qui a joué 10 parties de plus.

Cette expérience, seul en Europe, a changé Tourigny, croit Francis Bouillon.

« Le hockey, c’est une question de confiance. Quand je rencontre un jeune qui va moins bien, c’est toujours la même chose: c’est la confiance. Miguel joue avec confiance cette année. Il est arrivé l’an dernier un peu stressé, il courait un peu partout, il voulait trop prouver son côté offensif que l’on connaissait déjà. Cette année, sa game overall, il a très bien joué des deux côtés de la patinoire [au tournoi]. Et tu vois qu’il joue avec une maturité différente », analyse l’entraîneur au développement des joueurs.

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