Peu de joueurs dans l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH) ont eu le talent de rendre leurs coéquipiers meilleurs simplement en étant sur la glace. On pense notamment à des légendes comme Wayne Gretzky, Mario Lemieux, Sidney Crosby et, plus récemment, Connor McDavid. Des athlètes dits « ordinaires » ont ainsi connu des saisons exceptionnelles et des carrières fructueuses, en grande partie grâce à l’excellence de ces super-vedettes.
Prenons Zach Hyman en exemple. Longtemps considéré comme un hockeyeur honnête avec des statistiques intéressantes, mais sans se distinguer parmi les meilleurs, Hyman a vu sa carrière s’envoler depuis son arrivée aux Oilers d’Edmonton en 2021-2022, où il a été jumelé à McDavid. Ces trois dernières saisons ont été ses plus productives, culminant avec une impressionnante récolte de 54 buts l’an passé. Il illustre parfaitement l’impact qu’un joueur de ce calibre peut avoir sur ses partenaires.
Cela dit, beaucoup attribuent le succès de Leon Draisaitl à McDavid. Cependant, au fil du temps, il devient évident que l’Allemand n’a pas besoin de la super-vedette des Oilers pour briller. Certes, leur complicité sur le jeu de puissance est bénéfique pour les deux attaquants, mais Draisaitl s’impose aussi indépendamment de McDavid.
Si on regarde les statistiques de Draisaitl en 2024-2025, il se distingue dans plusieurs catégories clés. Il mène la LNH avec 22 buts et se classe deuxième au niveau des filets à égalité numérique avec 18, juste derrière Kirill Kaprizov (19). De plus, il figure parmi les cinq meilleurs pointeurs de la ligue avec une récolte impressionnante de 45 points. Pourtant, Draisaitl n’est que le 12e attaquant le plus utilisé, ce qui témoigne de son efficacité spectaculaire lorsqu’il est sur la glace.
En observant les joueurs avec qui il évolue, on ne peut que saluer l’impact de Draisaitl. Vasily Podkolzin et Kasperi Kapanen, deux avants dont les carrières n’avaient pas encore été grandioses, connaissent un renouveau depuis qu’ils ont rejoint l’imposant numéro 29. Jonathan Willis, de The Athletic, souligne que le trio Draisaitl-Podkolzin-Kapanen affiche une grande efficacité tant offensivement qu’en défense. Ensemble, ils génèrent 62 % des tirs de l’équipe et marquent 4,6 buts par 60 minutes de jeu à égalité numérique, tout en n’ayant pas concédé de filets depuis leur association.
Au vu de ses performances cette saison, notamment lors de l’absence de McDavid, Draisaitl a su maintenir la troupe compétitive. Il semble désormais évident que l’Allemand mérite sa place parmi les plus grands, aux côtés de Gretzky, Lemieux, Crosby et McDavid.